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MOBILE MONEY : Le Gabon instaure une taxe de 0,5% sur les transactions électroniques

En plus de renforcer la transparence et la traçabilité des transactions financières, le gouvernement entend à travers cette initiative, engranger des fonds qui pourraient être réinvestis dans les projets de développement.

Dans l’optique de mieux réguler le secteur du mobile money au Gabon et de renforcer la transparence et la traçabilité des transactions financières, le gouvernement de Transition a récemment annoncé l’instauration d’une taxe de 0,5% sur les transactions électroniques via Airtel Money et Mobicash. Il s’agit également pour les autorités locales de mieux suivre les flux de capitaux, en vue de mieux lutter contre l’économie informelle. Cette stratégie pourrait en outre encourager les utilisateurs à effectuer des transactions plus importantes par voie électronique, réduisant ainsi le recours à des méthodes moins sécurisées.

L’application de cette nouvelle taxe concerne exclusivement les opérations supérieures ou égales à 10.000 Fcfa. Le but étant de s’assurer que les utilisateurs effectuent des transactions de valeur significative contribuant à l’effort fiscal national, tout en évitant de pénaliser les petits utilisateurs. En effet, les fonds issus de la taxe sur les transactions électroniques pourraient être réinvestis dans les projets de développement dans les secteurs des infrastructures, l’éducation, la santé, ou encore le sport. « Il est impératif que le Gabon trouve des moyens innovants de mobiliser des ressources pour financer les projets du pays, surtout dans un contexte de transition économique et politique (…) Nous devons faire face à la réalité économique. Ces mesures, bien que parfois difficiles, sont indispensables pour assurer un avenir meilleur et plus stable à notre nation », a expliqué Jean-Baptiste Ngolo Allini, Directeur général de l’Economie de l’économie et de la politique fiscale dans une interview accordée à la presse gabonaise.

Rappelons que la Redevance sur les émissions de monnaie électronique (mobile money, cartes bancaires, etc.) était censée être prélevée à hauteur de 5% sur chaque transaction au moment de son institution par le projet de loi de finances 2025. Sauf que ce taux jugé élevé avait suscité de vives contestations au sein de l’opinion publique qui craignait alors un renforcement de la cherté de la vie. Montant au créneau et appelant ses membres à manifester leur désapprobation, l’Association gabonaise des usagers des banques (Agub) par la voix de son président Gildas Ndzengue Mbomba, avait alors déclaré que « c’est une taxe qui viendra contrarier les politiques d’inclusion financière pour les populations les plus vulnérables».

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