L’institution financière a signé le 25 octobre 2024 à Washington DC, un accord d’échange d’expositions de 611 milliards de Fcfa avec la Banque asiatique de développement.
Fidèle à son objectif de lutte contre la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social, la Banque africaine de développement (BAD) a procédé le 25 octobre dernier, à Washington DC, en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, à la signature d’un accord d’échange d’expositions (EEA) avec la Banque asiatique de développement, une institution multilatérale de financement du développement économique et social qui fournit des prêts et de l’assistance technique.
L’accord d’un montant d’un milliard de dollars US, soit environ 611 milliards de Fcfa, est la troisième transaction d’échange d’expositions de la BAD après celle de décembre 2015 menée conjointement avec la Banque interaméricaine de développement (BID) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), et celle de 2023 avec cette même Banque asiatique de développement. Cette autre opération porte à 6,5 milliards de dollars US, soit 3 972,4 milliards de Fcfa, le montant total des accords d’échange d’expositions exécutés par l’institution financière panafricaine.
Inscrite dans le cadre de la stratégie d’optimisation de la BAD, l’initiative permettra à cette dernière de diversifier et de mieux gérer son capital, non sans accroitre sa capacité à octroyer des prêts durables dans toute l’Afrique. « Cette transaction est une démonstration supplémentaire de la coopération entre les banques multilatérales de développement, comme l’a recommandé le groupe de travail du G20 sur l’architecture financière internationale, et reste alignée sur l’appel du G20 aux institutions de financement du développement afin qu’elles optimisent leurs bilans et en tirent le meilleur parti possible. Nous nous réjouissons de la coopération continue avec nos pairs dans la réalisation de nos programmes de développement respectifs », a déclaré Hassatou N’Sele, vice-présidente de la BAD, chargée des finances et Chief financial officer.
Grâce à ce nouvel accord, la BAD pourra optimiser ses ressources en capital en redistribuant les expositions souveraines. Toute chose qui lui permettra de réduire les risques de concentration du portefeuille et de fournir un tampon de protection contre les migrations de crédit potentielles de ses pays membres. « En tant que banque multilatérale de développement, nous jouons un rôle crucial dans la stabilisation et le soutien des besoins financiers des pays en développement. Cet accord souligne notre engagement à maximiser nos ressources en capital et à collaborer avec nos pairs pour soutenir la croissance sur l’ensemble du continent africain. Grâce à cet échange, nous restons à la pointe de l’innovation, ce qui nous permet de remplir notre mission avec une position de capital renforcée qui sert efficacement nos pays membres régionaux », a déclaré Max Ndiaye, directeur supérieur du Département des syndications, des solutions clients et de l’Africa Investment Forum à la Banque africaine de développement.
