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TRANSPORT FERROVIAIRE : L’avenir du numérique ferroviaire en débat à Yaoundé

C’était à la faveur du 3e Congrès africain sur la question qui s’est achevé le 30 mai dernier dans la capitale camerounaise.

«Le digital, un défi pour booster la chaîne de valeur du ferroviaire. »Tel était le fil conducteur du 3ème Congrès africain sur le numérique ferroviaire qui s’est achevé le 30 mai dernier à Yaoundé. Présidée par le Premier ministre, Joseph Dion Nguté, cette rencontre qui a regroupé plus de 200 participants venus du continent, a permis d’explorer les opportunités qu’offre le digital, pour augmenter la sécurité et améliorer la fiabilité, la rentabilité et le service dans le secteur du rail. Plusieurs thèmes ont meublé les échanges au cours de cette rencontre, à savoir «la transformation numérique, un levier majeur pour l’agenda 2063; le financement de l’innovation numérique dans le ferroviaire en Afrique; le digital dans la chaîne de valeurs ferroviaire, au-delà de l’Afrique; ou encore transformation digitale des réseaux, quelles avancées ?». L’objectif final attendu par les organisateurs visait la mise en exergue du niveau de maturité du digital ferroviaire sur le continent, la promotion d’une véritable stratégie de développement numérique pour épouser totalement l’agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que l’identification des projets majeurs à réaliser.

Selon l’Union internationale des chemins de fer (UIC), le numérique est une opportunité qui peut apporter des solutions innovantes aussi bien pour le transport des passagers que pour le fret et les minerais. Il permettrait en outre de rattraper les retards du continent en matière de transport par voie ferrée. Selon cette organisation internationale, le contexte socio-économique africain devrait d’ailleurs permettre un développement « exceptionnel et rapide » de la digitalisation, dans la mesure où certaines applications numériques sont plus avancées en Afrique qu’en Europe ou en Amérique du Nord, à l’instar des paiements mobiles. Et l’UIC d’ajouter : « la numérisation offrira aux économies africaines un moyen important de faire des progrès considérables, tant industriels que dans les services. Les nouvelles technologies apporteront ainsi des solutions innovantes au développement du ferroviaire, qui allie à la fois l’industriel et les services ».

Depuis quelques années, Camrail est en mode digitalisation. En 2017, l’entreprise a lancé une plateforme de billetterie électronique qui permet aux usagers d’acheter un ticket de train à partir d’une connexion Internet depuis un ordinateur, un téléphone portable ou une tablette. Une innovation qui rentre dans la même veine que l’achat des billets par paiement mobile à travers les opérateurs de télécoms Orange et MTN. La société affirme que ce mode de paiement permet aux voyageurs de réaliser des « économies substantielles » de temps (en évitant les rangs devant les guichets), et améliore l’accès aux tickets de train InterCity qui dessert Yaoundé à Douala, la métropole économique du pays.

Bien plus, dans ce processus de digitalisation, l’entreprise que dirige Pascal Miny a décidé d’innover en digitalisant la maintenance de ses infrastructures, pour l’essentiel construites depuis l’époque coloniale. À ce sujet, un contrat portant sur la mise en place d’un projet pilote numérique pour la maintenance de la voie ferrée Yaoundé-Douala a été signé le 20 septembre 2023 par le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, au nom de l’État du Cameroun, et le Directeur général de l’entreprise belge Pepps Engineering Srl, Yannick Gilis. Dans le cadre de ce projet, il est prévu que l’entreprise belge aide à digitaliser les flux de maintenance qui régissent cette ligne de transport.

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