Un mémorandum d’entente y relatif a été signé le 27 août 2024 entre le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat et le directeur régional Afrique centrale de l’Organisation internationale sur le bambou et le rotin.
Une nouvelle ère va bientôt s’ouvrir dans la filière bambou et rotin au Cameroun. Le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III et le directeur régional Afrique centrale de l’Organisation internationale sur le bambou et le rotin (Inbar), René Kaam, ont procédé le 27 août dernier à Mbalmayo à la signature d’un mémorandum d’entente en vue du développement et de la promotion du bambou et du rotin dans la localité de Mbalmayo et les localités environnantes. Plus concrètement, il s’agira de requinquer la promotion et la valorisation de la filière, le développement des clusters de bambou et de rotin, le renforcement de l’artisanat, entre autres. A cet effet, le Minpmeesa s’engage à mettre à la disposition d’Inbar dans les villages artisanaux des espaces au sein des villages.
Il convient de souligner que le bambou et le rotin contribuent à la réduction de la pauvreté, du commerce écologique, d’atténuation au changement climatique, de construction résiliente et de protection de l’environnement. Le Cameroun abrite 15 espèces de bambou sur les 1 642 recensées dans le monde, et jusqu’à 21 espèces de rotin sur les631 dénombrées sur la planète. L’exploitation optimale de ce potentiel, grâce notamment à la production d’une partie des 200 produits qui peuvent découler de ces deux produits, pourrait créer jusqu’à250.000 emplois dans le pays, apprend-on. Le bambou et le rotins ont des solutions stratégiques à certains des défis les plus pressants auxquels le monde fait face, notamment les objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD).
Au niveau mondial, le bambou et le rotin rapportent plus de 11300 milliards de Fcfa, avec plus de 200 produits dérivés impliquant divers secteurs. En Chine, ce produit non ligneux qui a aussi une valeur spirituelle, permet d’injecter plus de 30 milliards de dollars US par an dans le circuit économique. Les activités tournant autour du bambou dans la seule province du Zhejiang pèsent pour près de 70% de toutes les activités économiques de la planète, avec des retombées en termes d’emplois et de ressources financières. En rappel, l’Inbar vise à promouvoir à l’échelle mondiale, le développement du bambou et du rotin, au profit des populations et de l’environnement.
