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Intégrer la jeune femme dans la transformation économique de l’Afrique

Renforcer le rôle crucial de l’autonomisation économique des femmes pour faire entrer le continent dans une nouvelle ère de croissance transformationnelle. Tel est l’objectif visé par la Fondation Mastercard à travers son nouveau rapport intitulé : « Les jeunes femmes en Afrique : Agents de la croissance économique et de la transformation d’ici à 2030 ». Présenté le 18 septembre dernier, il met en exergue une série de solutions immédiates et réalisables pour les gouvernements africains, le secteur privé ainsi que la société civile, afin d’inverser le déclin brutal de la contribution des jeunes femmes au Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique, qui est passée de 18% en 2000 à seulement 11% en 2022.

Organisme de bienfaisance canadien enregistré et l’une des plus grandes fondations au monde, MasterCard met en avant le rôle que pourrait jouer les femmes dans le développement économique du continent. Car en éliminant les obstacles systémiques et en favorisant la participation des jeunes femmes au marché du travail africain, l’économie africaine pourrait générer environ 287 milliards de dollars (168 510,7 de Fcfa) d’ici à 2030, soit une augmentation du PIB de 5%. « L’autonomisation des jeunes femmes en Afrique est à la fois un impératif économique et une opportunité de transformation pour le continent (…) Nous devons créer des environnements où les femmes peuvent réussir en tant qu’employées et entrepreneures, afin que la croissance de l’Afrique soit inclusive, durable et tirée par le plein potentiel de sa population de jeunes femmes », a indiqué à cet effet Marieme Esther Dassanou, directrice des programmes sur le genre à la Fondation Mastercard.

Et le rapport de déplorer d’ailleurs à cet effet les taux de chômage qui sont historiquement plus élevés chez les femmes que les hommes en Afrique. Une situation causée par le fait que « seules 26% des filles terminent leurs études secondaires et la lourde charge des travaux de prise en charge non rémunérés empêche 35 à 40% des femmes d’intégrer le marché du travail. En outre, l’inclusion financière reste un défi important, 63 % des femmes africaines n’étant pas bancarisées, contre 52 % des hommes ». Toutefois, afin de remédier à cet état de choses fort préjudiciable au développement de l’Afrique, diverses actions sont menées tant par le secteur privé que les gouvernements. Ces initiatives et bien d’autres menées dans les secteurs de l’agriculture, l’éducation, la restauration et l’hébergement, le commerce – en gros et en détail – qui sont les plus gros employeurs de jeunes femmes en Afrique, sont axées sur « le développement des services de garde d’enfants fournis par les employeurs, qui peuvent alléger le poids des prises en charge pour les jeunes femmes, et créer plus de 11 millions d’emplois d’ici à 2030 ». Pour sa part, la Fondation MasterCard dit plaider pour le déploiement d’apprentissages et de centres de formation, afin d’accélérer la participation des femmes dans ces secteurs à forte croissance.

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