D’abord, il faut que les Africains et les Occidentaux comprennent que nous avons un défi commun : la lutte contre le terrorisme. Ce qu’il faut faire, de mon point de vue, ce n’est pas d’avoir à chasser l’armée française de nos pays. Il faut avoir moins de France, mais mieux de France. Ce n’est pas seulement une relation militaire. Il faut que les relations entre la France et les Africains quittent les labyrinthes des compromis entre dirigeants…il n’y a pas de chasse gardée. [Avec la France], nous partageons la langue. Aujourd’hui, nous sommes en train de parler en français, cela crée un atout. Et donc, comme dans tout vieux couple, il y a des malentendus avec la France. Il faut
Tag: Afrique
Nardos Bekele-Thomas, directrice générale de l’Agence de développement de l’Union africaine-Nepad, sur le développement des les infrastructures en Afrique, lors du 2e Sommet sur le financement des infrastructures à Dakar.
On ne saurait trop insister sur le rôle crucial que jouent les infrastructures dans le développement futur de l’Afrique. Plutôt que de considérer la « polycrise » comme un obstacle, nous devrions la traiter comme un élément qui nous rappelle l’importance et l’urgence du développement de notre continent. La fragilité des chaînes d’approvisionnement modernes a été mise en évidence, l’année dernière, lorsque la guerre en Ukraine a provoqué des pénuries alimentaires et une flambée des prix dans le monde entier. Le moment n’a jamais été aussi propice pour que l’Afrique accroisse sa production agricole et ses exportations, mais, une fois encore, des infrastructures obsolètes, voire inexistantes, nous freinent.
Macky Sall, président du Sénégal sur la dépendance alimentaire de l’Afrique, In discours de la deuxième Conférence internationale de Dakar sur l’agriculture.
Face à une crise sans précédent, nous sommes à la croisée des chemins. Il y a le chemin de l'Afrique des problèmes, qui nous maintient dans le statu quo d'une agriculture qui continuera de nous exposer à la précarité alimentaire, et le chemin de l'Afrique des solutions, qui nous met dans la perspective d'une agriculture moderne, et nous conduit, au-delà de la résilience, vers la souveraineté alimentaire. Et Dakar II veut s'inscrire résolument dans la dynamique de l'Afrique des solutions ; une Afrique qui puise dans son énorme potentiel pour se nourrir par elle même et aider à nourrir le monde. Il y’a urgence pour notre continent de mettre fin à sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l'extérieur, d'apprendre à se
Projections économiques : Le pessimisme de l’Occident n’est pas une fatalité pour l’Afrique
L’Afrique subsaharienne va connaitre un ralentissement de la croissance en 2023 selon la Banque mondiale. En effet, dans ses « Perspectives économiques mondiales » publiées le 10 janvier dernier, l’institution financière internationale projette en qui concerne cette partie du monde, un taux de 3,6% en 2023 et 3,9% en 2024, ce qui représente un ralentissement à 1,7% cette année, soit son troisième niveau le plus faible en quasiment trente ans, derrière les récessions mondiales de 2009 et 2020. Par rapport aux prévisions de juin 2022, cette croissance a été revue à la baisse pour près de 60% des pays de la région. Pour la Banque mondiale, même si l’on devrait assister à une baisse des pressions inflationnistes, la stabilité de la reprise dans de nombreux
Industrialisation : Comment l’Europe veut maintenir l’Afrique dans le sous-développement
La Banque européenne d’investissement (BEI), vient de rendre publics les résultats de la première édition africaine de son enquête 2022 sur le climat. En somme, le bras financier de l’Union européenne (UE) révèle au terme de son travail, que 88% d’Africains interrogés, estiment que les changements climatiques ont déjà des répercussions sur leur quotidien. Dans la même veine, 61% d’entre eux pensent que les changements climatiques et les atteintes à l’environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance, tandis que 76% d’Africains questionnés indiquent que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables. Les résultats de cette enquête de la BEI sur le climat en Afrique ne sont guère surprenants dans la mesure où, cette institution financière est
Afrique : La diaspora africaine peut être un moteur de développement du continent
Le rôle de la diaspora africaine dans le développement économique du continent était au centre d’un forum de la Banque africaine de développement (BAD) tenu à Abidjan du 1er et 2 décembre 2022, à la fois en présentiel et en visioconférence. L’évènement organisé en partenariat, avec la Commission de l’Union africaine, l’Organisation internationale des migrations (OIM) et le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), s’est déroulé sous le thème : «Développement sans frontières : Mobiliser la diaspora africaine pour une croissance inclusive et un développement durable en Afrique ». Ainsi, des centaines de personnalités du monde universitaire ainsi que des dirigeants d’institutions internationales, se sont retrouvés à cette occasion pour cogiter autour des thèmes tels que la sécurisation
Industrie pharmaceutique : Le business du Paludisme en Afrique
La situation sur l’impact socioéconomique du paludisme en Afrique reste critique. Le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur cette maladie publié en décembre 2021, a fait état de 241 millions de personnes atteintes de paludisme dans le monde en 2020, soit 14 millions de cas de paludisme par rapport à 2019 (227 millions). L’on apprenait également par la même source que la majeure partie de cette hausse trouve son origine dans les pays d’Afrique subsaharienne. Toujours selon le même document, le nombre de décès causés par cette maladie endémique continue d’augmenter de manière drastique, soit 69.000 personnes de plus qui en sont mortes en 2020 par rapport à 2019 (627.000 contre 558.000). Sans surprise, l’Afrique détient
Coopération économique : Le Japon veut renforcer ses liens commerciaux avec l’Afrique
Créer un «Fonds d’impact» pour construire un écosystème d’investissement d’impact en Afrique, dans le but de promouvoir une collaboration plus étroite et renforcer les liens commerciaux entre le Japon et le continent. Tel est l’objectif visé par Keizai Doyukai, une organisation privée à but non lucratif et non partisane de chefs d’entreprises japonais. Et pour y parvenir, ce regroupement d’hommes d’affaires asiatiques a choisi de s’appuyer sur le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), qui est présentée comme la principale institution du financement du développement en Afrique. Comme pour matérialiser ce partenariat, une déclaration d’intention a été signée le 8 novembre à Abidjan en Côte d’Ivoire entre Keizai Doyukai représenté par Ken Shibusawa, son chef de délégation et la
Préservation de l’environnement : L’adaptation climatique plombée par le déficit de fonds en Afrique
Le Global Center on Adaptation (GCA), une organisation internationale qui travaille comme courtier de solutions pour accélérer l’action et le soutien aux solutions d’adaptation, a lancé le 4 novembre dernier, son nouveau « Rapport de 2022 sur l’état et les tendances de l’adaptation en Afrique ». Le document de plus de 530 pages révèle de manière globale, que les sommes allouées aux financements de l’adaptation climatique en Afrique demeurent largement inférieures aux besoins du continent. En effet, le rapport soutient que le financement cumulé de l’adaptation prévu avant 2030 représentera moins d’un quart des besoins prévisionnels énoncés par les pays africains dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). Car comme le reconnaissent les experts, il y a un problème de
Müsiad expo 2022 : La Turquie dévoile son potentiel commercial à l’Afrique et au Moyen-Orient
Le Centre d'exposition et de convention d'Istanbul Tuyap accueille la 19ème édition de cet évènement du 2 au 5 novembre. En prélude à la foire Müsiad expo 2022 qui débute le 2 novembre prochain, l’International Investment and Support (Musiad) a organisé le 24 octobre dernier une conférence pour expliquer les contours de cet évènement économique, qui vise à promouvoir les investissements entre la Turquie et d'autres régions du monde (Moyen-Orient et Afrique). En effet, lors de cette foire, les hommes d’affaires turcs vont guider les entrepreneurs locaux qui souhaitent s'ouvrir aux marchés mondiaux par l'intermédiaire du Bureau de l'investissement et du soutien international. Dans la même veine, les investisseurs étrangers et notamment d’Afrique, qui ambitionnent investir en Turquie, seront également édifiés