Chaque pays africain peut et a intérêt à justement rechercher des partenariats qui répondent à ses besoins. Mon enjeu, c'est de proposer un partenariat et des réponses qui soient à la meilleure qualité. Et que donc, finalement, ces pays africains, et notamment pour ce qui me concerne, les chefs d'état-major de l'armée terre, se disent : « Tiens, ce que me fournit la France, c'est quand même de bons niveaux, ça m'intéresse, ça se construit dans la durée. » On apporte d'abord une expérience. Nous avons avec ces pays africains une expérience longue. La réponse que la France veut apporter, elle se veut globale. Elle s'inscrit dans une réponse, de l'interministériel avec une question d'aide au développement de culture et
Dixit
Guillaume Arditti, fondateur du cabinet de conseil Belvedere Advisory et chercheur associé à l’Institut Jacques Delors, sur l’impact de la montée de l’extrême droite sur la politique de l’Union européenne vis-à-vis du continent africain, In RFI.
Je pense que sur la poussée de l’extrême droite, s’il y a eu une poussée en France qui a été extrêmement notable, lorsqu’on regarde ce qui se passe au niveau du Parlement européen, en fait, on passe d’une présence de l’extrême droite qui est représentée à un peu plus de 20% en 2019 à un peu moins de 25% aujourd’hui. Donc, je pense que ce sera assez difficile dans la mesure où le poids que les groupes d’extrême droite représentent au Parlement n’est pas suffisant aujourd’hui pour provoquer un changement drastique de la politique de l’Union européenne vis-à-vis du continent africain. Et du côté gouvernemental, quand bien même Viktor Orban soit arrivé à la présidence du Conseil de l’Union européenne,
Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, sur la décision du gouvernement nigérian d’autoriser l’importation massive de denrées alimentaires, In Ecofin.
La politique récemment annoncée par le Nigéria d’ouvrir ses frontières à des importations massives de denrées alimentaires, juste pour lutter à court terme contre les hausses des prix des denrées alimentaires, est déprimante. Le Nigéria ne peut pas compter sur l’importation de denrées alimentaires pour stabiliser les prix. Le Nigéria devrait produire davantage de denrées alimentaires pour stabiliser les prix, tout en créant des emplois et en réduisant les dépenses en devises, ce qui contribuera à stabiliser davantage le Naira. Le Nigéria ne peut pas importer pour sortir de l’insécurité alimentaire. Le Nigéria ne doit pas devenir une nation dépendante des importations alimentaires. Le Nigéria «doit se nourrir lui-même avec fierté et une nation qui dépend des autres pour se
Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Beac sur la sécurisation de la nouvelle gamme de billets, In Ecomatin.
La nouvelle gamme de billets mise en circulation le 15 décembre 2022 bénéficie des dernières technologies en matière de signes de sécurité visibles et invisibles, afin de les rendre quasiment infalsifiables. Pour les signes visibles, il s’agit notamment d’hologrammes, de micro impressions, de fils de sécurité, d’encres avec des couleurs variant suivant l’angle d’incidence de la lumière, d’impressions taille-douce, etc., qui permettent d’authentifier les billets. Il faut aussi noter que les contrefacteurs profitent toujours du lancement d’une nouvelle gamme de billets pour introduire des fausses coupures, car durant cette période, certains usagers ne maitrisent pas encore toutes les caractéristiques des signes de sécurité qui permettent de reconnaitre de manière certaine un billet authentique. La nouvelle gamme de billets mise en
Fahiraman Rodrigue Kone, chef du projet Sahel à l’Institut d’Études de Sécurité sur la gestion des coups
Nous constatons que la Cédéao en particulier a de la peine à pouvoir clairement agir sur ces transitions, alors qu'elle avait toute cette influence il y a quelques années. On constate clairement qu'elle semble ne pas réussir à mettre la pression sur les auteurs actuels des coups d'État dans la région. Et l'institution elle-même reconnaît qu'il y a besoin de pouvoir se réformer et s'adapter de sorte à pouvoir faire face à ces crises. Le 24 février passé, lors du sommet extraordinaire des chefs d'État de la Cédéao, le président en exercice, le Nigérian Bola Tinubu, a appelé à un réexamen de l'approche de l'organisation, de sorte à enrayer cette dynamique des coups d’Etat dans la région.
EI Hadj Souleymane Gassama dit Elgas, Chercheur associé à I’IRIS, journaliste, écrivain et docteur en sociologie, sur les conséquences de la victoire du Rassemblement nationale sur l’avenir de la France, In Jeune Afrique.
Traversant le champ politique dans son entièreté, le champ médiatique, et de manière plus générale le champ intellectuel, le même venin est à l’œuvre. Une impossibilité de débat apaisé, de questionnement, de remise en cause, qui a littéralement disjoncté sous Emmanuel Macron. Avec ce tournant, amorcé depuis longtemps et qui s’accélère désormais, c’est une certaine idée de la France qui est en train de mourir. Sa grandeur, son exceptionnalité, ses droits humains. Toutes gloires nationales qui s’évanouissent. D’où ce déni, cette défausse. Le frisson du chaos est inconsciemment préféré à la nécessaire remise en cause. Il existe des boucs émissaires commodes. Si Macron est le premier appelé à la barre, il devra être suivi par toute la classe politique, médiatique
Marc Ona Essangui, membre de la société civile gabonaise et troisième vice-président du Sénat gabonais, sur le changement que pourrait apporter le Rassemblement national sur la coopération entre la France et l’Afrique, ln RFI.
Tout dépend du rapport de force que les Africains vont mettre sur la balance, pas dans le populisme, mais dans les faits. Les Africains doivent prendre leurs responsabilités pour se débarrasser des facteurs de sous-développement. C'est ce débat qu'on doit avoir, pas le débat de bouc émissaire où d'accusation de tel ou tel qui voudrait appauvrir l'Afrique. Et ce qui est contradictoire dans le discours de certains Africains, c'est de penser que voilà, on va chasser la France, on va chasser le colon, et puis on va se jeter dans les bras de la Russie, de la Chine et autres. Mais on ne peut pas être aussi incohérent. Si nous voulons nous débarrasser de tout ce qui, pour beaucoup, est
Akinwumi Adesina, président de la BAD, sur l’immigration des Africains, In Billionaire Tomorrow.
Tout d’abord, je ne suis pas opposé à l’immigration légale. Celle ci doit se poursuivre, car c’est un marché du travail où les gens peuvent faire valoir leurs compétences, et c’est très bien ainsi. C’est la migration illégale forcée qui, selon moi, constitue un grand défi. Les gens oublient que 85 % de la migration des jeunes en Afrique est interne et que les gens se déplacent d’un pays à l’autre. Mais les médias ont tendance à exagérer l’importance de ce phénomène lorsque des personnes sombrent dans la Méditerranée. Mais le cœur de l’Afrique ne se vide pas dans la Méditerranée, voilà ce que je dis. Nous devons également comprendre qu’un certain nombre de facteurs ont favorisé ces migrations. Les
François Ndong Obiang, premier vice-président de l’Assemblée nationale du Gabon, sur la candidature d’un seul acteur de la transition à la présidentielle de 2025, In RFI.
Pour ma part, l'exclusion ou l'élimination de quelconques candidats est un peu prématurée aujourd'hui. Est-ce qu’on va le mettre dans la Constitution ? Je n'en sais rien. Mais il faut dire qu’un acteur de la transition qui souhaiterait avoir un positionnement présidentiel, moi, de mon avis, devrait avoir la légitimité de son action. Je ne vois pas pourquoi on va l’exclure. Maintenant on va aussi en discuter autour de nous pour savoir que nous devons aller à une élection apaisée, où tout le monde doit avoir ses chances, où tout le monde est capable de concourir à égale partie (…) Il est bien qu’Oligui Nguema soit candidat s'il le veut, mais nous nous avançons un peu trop au Gabon, on
Richard Evina Obam, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations du Cameroun (Cdec), sur l’opérationnalisation de la Cdec, plus d’un an après le début du processus, In Cameroun Tribune.
À ce jour, on peut estimer que le niveau d’avancement du processus est satisfaisant. En effet, en moins de 18 mois, l’on peut citer de façon non exhaustive les réalisations ci-après : le Conseil d’administration a été mis en place et il a tenu quatre sessions ; la Commission interne de passation des marchés a été mise en place ; un immeuble siège a été acquis (sous forme de bail), aménagé et équipé ; les responsables de la Cdec ont prêté serment en tant que porteurs de contraintes devant les juridictions compétentes ; les textes internes ont été élaborés et adoptés par le Conseil d’administration (plan stratégique triennal 2023 – 2025, organisation interne et cadre organique, statut du personnel, règlement