Nous avons constaté une augmentation très significative de l'activité de recrutement international au cours de la dernière année. Aujourd'hui, elle est principalement due à un petit nombre de pays aux revenus élevés. Des pays qui connaissaient déjà des pénuries importantes d’infirmières avant la pandémie de Covid-19. La pandémie a aggravé la situation. Et la solution de court terme de ces pays, c’est de recruter à l'étranger. En particulier dans des pays avec des systèmes de santé fragiles (…) Nous voyons des recrutements dans un large éventail de pays africains, du Botswana à l'Eswatini, au Kenya, au Malawi, en Namibie et au Rwanda, de manière très significative aussi au Ghana, au Nigeria et en Ouganda. Bien sûr, il y a des
Dixit
Hervé Bah, Senior Manager IT et Cyber Risk Advisory chez Deloitte Côte d’Ivoire, sur le rôle de l’Intelligence artificielle sur le développement de l’Afrique, In Ecofin
« Nous vivons beaucoup d’agriculture en Afrique [...] mais nous n’avons pas une production qui est faite de manière optimale. Et l’IA peut fortement contribuer à cela, en nous aidant à réaliser des analyses, anticiper sur la pluviométrie et la planification d’un certain nombre de cultures, [ainsi que l’usage de drones, ndlr] pour moderniser le secteur et optimiser les productions. Dans le domaine de la santé, l’IA peut faciliter l’accès aux soins des populations des zones reculées, en améliorant le diagnostic à distance, alors que dans le secteur de l’éducation, il est possible de définir des parcours de formation sur mesure en analysant un certain nombre d’informations via l’IA ».
Paul Onono, directeur général Contacturer Capital, chef de file de l’emprunt obligataire de Ia Bdeac, sur les éléments de réussite de cette nouvelle opération, In Cameroon Tribune.
En réalité, il s’agit de la cinquième opération de la Bdeac sur les marchés financiers de la sous-région, après 2010, 2020, 2021 et 2022. Nous pensons que quatre éléments fondamentaux assureraient le succès de l’opération : la qualité de signature de la Bdeac, outre les résultats positifs de la banque, elle a des actionnaires de référence tels que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), les Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et d’autres pays partenaires ; la volonté des investisseurs de diversifier leurs placements : l’épargne formelle des investisseurs est encore détenue sous forme de dépôts à vue, de comptes à terme et de titres d’Etats. Hormis les institutionnels comme les assurances qui
Samir Bouzidi, coordonnateur du programme Invest In Diaspora, sur la relation actuelle entre les diasporas africaines et leur pays d’origine, In Ecofin.
Face aux enjeux cruciaux du continent africain, il est temps de se pencher sur l’envers du décor concernant les transferts d’argent des diasporas africaines vers leurs pays d’origine. Certes, ces transferts représentent une manne financière considérable, avec plus de 90 milliards d’euros reçus par l’Afrique en 2022 selon la Banque mondiale. Cependant, cette réalité cache un autre visage que les diasporas connaissent bien. En effet, dans la grande majorité des États africains, la mobilisation et la reconnaissance de la diaspora restent embryonnaires, voire inexistantes. Seuls quelques rares pays ont mis en place une véritable stratégie proactive pour engager leurs diasporas. Pourtant, ces transferts d’argent sont essentiellement destinés à couvrir les dépenses familiales courantes comme l’alimentation, la santé ou l’éducation. L’épargne
Dave Coffey, secrétaire général de l’Association des constructeurs automobile d’Afrique (Aaam), sur la capacité des pays africains à fabriquer des véhicules, In Afrique la Tribune.
En Afrique, il y a deux marchés très bien intégrés, l'Afrique du Sud et le Maroc. Clairement donc, tous les pays ne peuvent pas réussir dans la fabrication de véhicules parce qu'il faut une économie d'échelle. En 2022, nous avons élaboré une stratégie continentale avec Afreximbank, le Secrétariat de la Zlecaf, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, l'Association africaine de standardisation et l'Union africaine, qui a déjà été approuvée l'année dernière par certains Etats. C'est un document évolutif. Nous avons formé un groupe de travail sur l'automobile pour la mise en œuvre de cette stratégie. Et il en ressort clairement que tous les pays ne peuvent pas réellement développer des secteurs automobiles forts. Nous aurons donc plutôt des
Abderaman Koullamalah, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Tchadien, sur l’incidence de la mort de l’opposant Yaya Dillo sur l’image du pays, In RFI.
Ça, ce n’est pas notre problème. Notre problème est d’assumer complètement nos responsabilités et les responsabilités que nous avons vis-à-vis de notre peuple. Est ce qu’il serait compréhensible qu’un homme qui va attaquer les institutions de la République puisse se la couler douce, ce n’est pas possible. Il fallait l’arrêter. Il a refusé de se faire arrêter, il est advenu ce qui devait advenir. Est-ce que nous devrions faire un compromis entre l’image du Tchad et l’État de droit ? Ce n’est pas de notre fait, ce sont des faits des gens qui veulent saboter la transition. Pour notre part, cela ne nous empêche pas du tout d’avancer vers le processus électoral en cours. Il n’y a pas d’autre solution
Ibrahima Kane, chercheur à la fondation Open Society, sur le Choix du nouveau du président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani à la tête de la présidence de I’UA, In RFI.
C'est vraiment une solution de dernière minute parce que pendant presque toute une année, l'Afrique du Nord n'était pas parvenue à désigner un pays devant assurer la vice-présidence au sein du bureau de l'Union africaine qui avait été nommé l'année dernière, et donc, puisque la présidence devait échoir à l'Afrique du Nord, elle n'a pas pu trouver un nom et ce n'est qu'au dernier moment que la Mauritanie a accepté de prendre la position. Oui, en étant militaire dans ses rapports avec les présidents du Mali, du Niger, du Burkina, il peut faire valoir ses atouts d'homme du rang pour peut-être bien discuter avec eux. Mais les problèmes de l'Afrique ne se limitent pas à la zone du Sahel. Les
Azali Assoumani, président des Comores et président sortant de l’UA, sur la mise en œuvre Zlecaf, In RFI.
J’ai constaté, quand même, qu’il y a un esprit pragmatique qui l’emporte. C’est un bel outil la Zlecaf. Je le dis : si on a raté l’unité politique, on ne doit pas rater l’unité économique et sociale en Afrique, ça, c’est une obligation. Donc l’accélération, c’est faire en sorte que les gens qui n’avaient pas signé, signent, les gens qui n’avaient pas ratifié, ratifient, et que les structures à mettre en place demain dans les communautés économiques régionales (CER, ndlr) soient mises en place en amont. On a mis en place un secrétariat de la Zlecaf, ce secrétariat visite tous les pays de la région pour faire du lobbying pour convaincre les pays de l’intérêt de la Zlecaf. Par exemple,
Moussa Diaw, professeur émérite des sciences politiques a l’université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal, sur l’annulation du report de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel décidé par Macky Sall, In RFI.
Je ne suis pas surpris de la décision du Conseil constitutionnel, beaucoup de gens pensaient qu’il était incompétent, là, il a montré qu’il est bien compétent, et il a dit le droit. C’est dans ce cadre-là, justement, que le Conseil a statué sur les recours qui ont été déposés par des députés concernant de grandes décisions, concernant la dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution. Et puis l’autre point, c’était le décret du président de la République, revenant sur la convocation du collège électoral. L’article 31 considère qu’on ne peut pas modifier, ou changer, ou prolonger, le mandat du président de la République, donc le projet de loi qui a été voté par les députés à la séance
Etienne Smith, spécialiste de l’histoire politique sénégalaise, enseignant à Sciences Po Bordeaux et travaille au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) sur les raisons du report de la présidentielle sénégalaise par Macky Sall, In RFI.
Les indices convergent vers un constat que le président de la République ne voulait sans doute pas aller aux élections sans certitude pour le camp présidentiel de l'emporter. Et si possible au premier tour. Parce que le second tour est particulièrement dangereux pour le camp sortant dans les élections au Sénégal. Donc, on suppose une forme de volonté de contrôler sa succession, en tout cas d'être assuré que les élections donneraient un résultat favorable pour le camp présidentiel. Or, les sondages auraient montré que l'élection leur échappait en grande partie, ce qui expliquerait du coup cette volonté de report. Et l'autre élément, c'est la validation en fait de la candidature du candidat du Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui est une