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La résistance des commerçants face à la baisse des prix des denrées alimentaires

Le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, a annoncé à travers un communiqué signé le 11 avril dernier, la baisse des prix du riz sur le marché camerounais. D’après le membre du gouvernement, cette décision intervient « à l’issue d’intenses échanges avec les opérateurs de la filière, et après l’arrivée sur le marché de la première cargaison découlant du quota spécial de 190.000tonnes négociées auprès du gouvernement indien ». Selon le même document, les populations vont donc observer une diminution du kilogramme de cet aliment comprise entre 70 et 90 Fcfa/Kg pour le riz indien (entre 445 et 480 Fcfa Fcfa/Kg qu’on soit Yaoundé ou à Douala), entre 20 et 50 Fcfa/Kg pour le riz pakistanais (entre 485 et 530 Fcfa entre 445 et 480Fcfa/Kg qu’on soit Yaoundé ou à Douala) et 15 à 50 Fcfa/Kg (entre 485 et535 Fcfa entre 445 et 480 Fcfa/Kg qu’on soit Yaoundé ou à Douala) pour la variété en provenance de la Thaïlande.

Bien plus, au cours du mois de mars dernier, ce même ministère du Commerce (Mincomerce) avait déjà annoncé la baisse du prix des différentes marques d’huile raffinée de 1500 Fcfa le litre à environ1100 Fcfa. Le communiqué de presse publié à cet effet précisait alors le montant22.000 Fcfa pour le bidon de 20 litres d’huile « Mayor » contre 25.000 Fcfa homologués officiellement, et 27.000 Fcfa pour le bidon de 25 litres de la marque « Oléo » contre 31.000 Fcfa. En cette période de forte récession économique cumulée à une inflation généralisée des cours, ces nouvelles ne peuvent qu’être salutaires pour les populations camerounaises qui trinquent pour la plupart, surtout si l’on tient compte de leur faible pouvoir d’achat.

Sauf que sur le terrain, la joie des ménagères a rapidement été refroidie face aux commerçants qui continuent d’appliquer les anciens prix. Sur le terrain, certains commerçants véreux justifient leur résistance par le souci d’écouler les anciens stocks encore présents sur leurs étals au moment où ces décisions avaient été prises. Ce qui n’est pas toujours vrai. A en croire que les communiqués du Mincommerce sont de simples effets d’annonce. D’ailleurs, si rien n’est fait, cette situation pourrait encore perdurer longtemps ou même ne jamais changer. Le dernier exemple en date étant celui du prix de la baguette de pain qui est resté à 150 Fcfa dans la plupart des commerces hormis quelques boulangeries, alors que cela fait bien six mois qu’il a officiellement été ramené à 135 Fcfa, soit une baisse de 15Fcfa. L’on peut certes évoquer l’argument lié aux difficultés de remboursement dues à l’absence de petites monnaies.

Pour annihiler cette résistance, le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana, a précisé dans le communiqué relatif à la baisse des cours du riz, que « les équipes en charge du contrôle ont reçu des instructions précises pour l’application stricte et effective de ces nouveaux prix sur le terrain, au bénéfice des consommateurs ». Vivement que la loi soit appliquée dans les plus bref délais !

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