Vous êtes ici
Accueil > Assurances, Economie, Microfinance > Économie > Actualité > Les retombées de la visite du président Oligui Nguema en Côte d’Ivoire

Les retombées de la visite du président Oligui Nguema en Côte d’Ivoire

Outre l’engagement des deux pays à intensifier davantage leurs échanges économiques et commerciaux, le chef de l’Etat gabonais a sollicité en fin de semaine dernière l’appui de son homologue ivoirien pour la levée des sanctions de l’UA contre son pays.

Le président de transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a effectué du 11 au 13 avril 2024, une visite de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la coopération entre les deux pays. A son arrivée à Abidjan, il a été reçu par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Les échanges entre les deux personnalités qui s’étaient déjà rencontrées en novembre 2023 lors du sommet Arabie saoudite Afrique, à Ryad, ont porté sur des sujets d’intérêt commun, notamment sur la situation politique dans les deux pays. Celle du Gabon étant encore plus préoccupante car encore sous le coup des sanctions de certaines institutions internationales dont l’Union africaine (UA), à la suite du coup d’Etat qui a renversé Ali Bongo du pouvoir en août dernier, au profit de la junte militaire. « Je sollicite l’appui de mon aîné ici présent afin de plaider en faveur de la levée des sanctions de l’Union africaine (UA) qui pèsent sur le Gabon, et je sais compter sur vous (Alassane Ouattara, Ndlr) », a fait savoir le chef de l’Etat gabonais lors d’une déclaration conjointe à la presse.

Le Général Oligui Nguema a également tenu à remercier son homologue pour son « implication et sa volonté constante de soutenir et d’accompagner le processus de transition en terre gabonaise ». A cet effet, l’homme fort de Libreville a déclaré avoir fait « un point et un compte-rendu » au président Ouattara sur les « avancées » du dialogue national inclusif qui se déroule tout au long de ce mois d’avril dans son pays. Rappelons que cette rencontre vise principalement à fixer la durée de la Transition. De même, les participants sont également appelés à proposer l’organisation politique, économique et sociale du Gabon après la Transition. S’exprimant sur la question, le chef de l’Etat ivoirien a félicité son homologue gabonais pour laconvocation de ce dialogue qui réunit 580 délégués issus de diverses couches de la société. « La Côte d’Ivoire, tout au long de ce processus, sera aux côtés du Gabon pour lui offrir ses conseils et partager son expérience et ses valeurs de paix, de concorde et de cohésion avec le peuple gabonais », a rassuré M. Ouattara. Les discussions ont en outre porté sur la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Gabon qui existe depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1966. Et le président Ouattara d’indiquer à cet effet que « les deux pays se sont engagés à intensifier davantage les échanges économiques et commerciaux, notamment dans les secteurs agricoles, miniers et énergétiques ». Son invité et lui vont d’ailleurs appeler au renforcement d’une coopération qui passe par l’ouverture du marché gabonais aux entreprises ivoiriennes, dont l’expertise dans divers domaines est avérée dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Lors de son voyage en terre ivoirienne, le président de transition du Gabon s’est également entretenu avec la diaspora gabonaise. Cette dernière a profité de l’occasion pour émettre les difficultés rencontrées au quotidien, principalement le retard observé dans le paiement des bourses, l’absence d’une couverture médicale, ainsi que, l’amélioration des procédures administratives au sein de l’ambassade du Gabon. Des préoccupations auxquelles le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à tout mettre en œuvre pour trouver des solutions urgentes.

Par la suite, le Général Oligui Nguema a visité le Centre national de recherche agronomique (Cnra). Son épouse Zita Oligui Nguema, a quant à elle visité l’Hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara de Bingerville, afin de s’imprégner de la question de la prise en charge de la santé maternelle et infantile en Côte d’Ivoire.

Laisser un commentaire

Top