Une bonne stratégie du “Made in Cameroon” ne saurait être isolée. Elle doit s’insérer dans une politique globale de géoéconomie nationale, qui dit avec clarté le lien que nous établissons entre richesse et puissance. Ce qu’il convient de faire, c’est d’attirer les investisseurs étrangers, tout en garantissant les conditions de la montée en gamme des producteurs locaux. Avec la politique actuelle, on a l’impression que ce qui est recherché, c’est uniquement la richesse : produire sur place. Or, tous les pays conscients recherchent la puissance, au-delà de la production locale. Ils tiennent non seulement à limiter les importations, mais également à maîtriser leur sort dans la mondialisation. Ils tiennent à se protéger des hégémonies hétéronomes… Le Cameroun ne doit pas se contenter de réduire les importations. Ce n’est pas un enjeu urgent. Il doit surtout définir sa place dans le monde : veut-il être un dépotoir des produits venus d’ailleurs ou un pays qui maîtrise le capitalisme, l’innovation, et qui peut empêcher que les hégémonies extérieures utilisent les positions économiques fortes sur son sol pour l’empêcher de monter en gamme ? Telle est la question.
LES CHIFFRES DE LA SEMAINE
6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.
1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.
832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.
321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.