Vous êtes ici
Accueil > Fenêtre > L’Afrique s’organise pour la transition vers des économies vertes inclusives

L’Afrique s’organise pour la transition vers des économies vertes inclusives

La 56ème session de la Conférence des ministres des finances, de la planification et du développement économique s’est achevée le 5 mars dernier à Victoria Falls, au Zimbabwe. Les travaux de la rencontre ouverte une semaine plus tôt, se sont déroulés sous le thème : « Financer la transition vers des économies vertes inclusives en Afrique : impératifs, possibilités et moyens d’action ». Considérée comme l’une des plus importantes instances de dialogue et d’échanges de vues du continent, la conférence a réuni les ministres africains chargés des finances, de la planification et du développement économique ainsi que les gouverneurs des banques centrales. Les discussions ont principalement porté sur des questions relatives au programme de développement de l’Afrique.

Ainsi, face aux besoins de financement de l’Afrique et dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, les représentants gouvernementaux et institutionnels présents à cette rencontre, ont saisi l’occasion pour lancer un appel retentissant en faveur de nombreux instruments innovants tels que les échanges contre la nature, les obligations bleues régionales, les marchés régionaux de carbone et l’utilisation de la comptabilité du capital naturel. « Les effets du changement climatique empêchent de plus en plus les pays africains d’exploiter leurs riches ressources naturelles de manière durable, ce qui entraîne une diminution des rendements tout au long des chaînes de valeur économiques. L’adoption de voies à plusieurs volets est donc cruciale pour des économies vertes inclusives. Ces mesures doivent non seulement contribuer à l’éradication de la pauvreté, mais également préserver les seuils écologiques qui soutiennent le développement humain, la santé et le bien-être », a déclaré à cet effet le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.

Mais à côté, il sera indispensable d’implémenter la coopération et un partenariat entre les gouvernements et le secteur privé pour forger des stratégies d’investissement de croissance pour des économies vertes inclusives qui profitent aux communautés. A cela, il faudra ajouter l’impérieuse « nécessité de se concentrer sur une philosophie de développement centrée sur les personnes qui ne laisse personne ni aucun endroit de côté ; une coopération et un partenariat qui créent des synergies entre les nations et promeuvent un développement équilibré à travers le continent », a encore laissé entendre l’hôte de l’évènement. Toutes choses qui permettront alors aux pays africains de pouvoir bénéficier de la transition vers des économies vertes durables, dont on estime qu’elles généreront 3 000 milliards de dollars d’ici 2030.

Comme il est désormais de coutume lors des grands rassemblements africains, les participants n’ont pas manqué d’appeler à une implémentation complète de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Il est important que les pays accélèrent leurs initiatives d’intégration régionale grâce à la mise en œuvre complète de la Zone de libre-échange continentale africaine et du Marché unique du transport aérien africain afin de stimuler la compétitivité et de réduire le coût des affaires sur l’ensemble du continent », a déclaré le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Claver Gatete.

Laisser un commentaire

Top