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Le Gabon suggère la déconcentration des capitaux des pays développés

Mays Mouissi, son ministre de l’Economie et des participations l’a indiqué les 18 et 19 avril 2024 au cours des 3 réunions du Comité monétaire et financier international à Washington.

Le développement des pays en développement passe par la lutte contre trois facteurs essentiels selon Mays Mouissi, ministre gabonais de l’Economie et des participations. S’exprimant les 18 et 19 avril 2024 à Washington DC aux Etats-Unis lors des trois réunions du Comité monétaire et financier international (Cmfi) regroupant 23 pays du groupe Afrique II du Fonds monétaire international (FMI), il leur a présenté comme « le triangle de la pauvreté ». Composé d’une dette élevée, d’une croissance économique faible et d’une croissance démographique élevée, ce triangle accroît la vulnérabilité des États, précarise les populations et menace la stabilité. Comme solution, le membre du gouvernement de la transition a préconisé « une action vigoureuse en faveur de la croissance économique par le biais d’une déconcentration des capitaux des pays développés vers les pays en développement ».

S’exprimant le 19 avril dans le cadre de la plénière Cmfi, il a appelé à la prudence dans les conclusions tirées du regain économique mondial fragile observé. Il a appelé, au nom de tous les pays du Groupe, à la mobilisation des droits sur tirages spéciaux (DTS) au profit des banques multilatérales de développement. En marge des assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale qui se sont achevées le 20 avril 2024, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du continent ont exprimé le même vœu. Ce plaidoyer a été renouvelé au cours d’une réunion regroupant ces derniers, le lundi 15 avril 2024 dans la capitale américaine. La rencontre qui a eu pour cadre le siège du représentant de l’Union africaine à Washington, visait à faciliter les discussions relatives à la coordination des positions africaines sur les grands problèmes posés au G20 (les 20 premières puissances mondiales, Ndlr). Il s’agit notamment de l’approche de la dette soutenable, la réforme du système de gouvernance des institutions financières multilatérales, le financement des infrastructures propices au développement et une transition énergétique juste. Plus spécifiquement, l’assise a cogité sur des questions relatives à la réallocation des droits de tirages spéciaux (DTS) au profit des banques de développement régionales, à la position africaine sur la coopération fiscale internationale, à l’élection de l’Union Africaine (UA) comme membre permanent du G20. A l’issue de la rencontre, les participants ont convenu que dorénavant, l’Afrique puisse parler d’une seule voix sur toutes les questions engageant son avenir.

D’autre part, le ministre Mays Mouissi a salué la création d’une 3e chaise pour les pays d’Afrique subsaharienne au Conseil d’administration du FMI. En marge des réunions du Cmfi, il a eu des échanges avec Janet Yellen, Secrétaire du Trésor des États-Unis, Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale, Jérôme Powell, président de la Ré- serve fédérale américaine, Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, Ngozi Okondjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et François Villeroy De Galhau, gouverneur de la Banque de France. Au cours de ces échanges qui ont porté principalement sur la situation du Gabon, le ministre de l’Économie a tenu à rassurer ses interlocuteurs et faire part des progrès enregistrés pendant la période de Transition.

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