L’Arabie saoudite entend davantage se faire une place au sein des principales plateformes d’investissement dans le monde. Le royaume qui est présenté comme la première économie du Moyen-Orient, offre un marché prometteur qui attire l’attention des entreprises mondiale en quête d’opportunités de croissance à l’international.
Cette vision s’est encore confirmée lors de la 12ème édition du « Forum du secteur privé – 2024 », qui s’est tenu du 28 au 30 avril 2024 à Riyad, en marge des Assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs de la Banque islamique de développement (BID). La rencontre a réuni les institutions du secteur privé du Groupe.
Si l’objectif global du Forum ayant connu la participation de plus de 2000 participants représentant 60 pays était de fournir un cadre unique permettant aux entreprises mondiales de se connecter, de réseauter et d’explorer les opportunités d’investissement et de commerce offertes par les pays membres de la BID, il a particulièrement servi de passerelle pour les investisseurs potentiels intéressés par l’Arabie saoudite et en tant que plateforme pour promouvoir sa Vision 2030. «Le Forum du secteur privé a servi de plateforme cruciale à la Siace (Société Islamique pour l’Assurance des Investissements et des Crédits à l’Exportation, Ndlr) pour explorer des stratégies novatrices qui fusionnent les secteurs du commerce, de l’assurance et de l’investissement, en particulier conformément à la Vision 2030 de l’Arabie saoudite », a précisé Osama Al-Qaisi, PDG de la Siace.
En effet, l’Arabie Saoudite pourrait représenter une nouvelle porte particulièrement pour les investisseurs africains. Surtout que la collaboration avec partenaires traditionnels d’Europe, d’Amérique ou de l’Extrême-Orient (Chine, Japon, Corée du Sud) semble ne pas apporter les résultats escomptés. D’ailleurs, dans le souci de diversifier son économie encore fortement dépendante des exportations d’hydrocarbures (à environ 70%), le royaume a ouvert la voie à de nouveaux secteurs tels que le tourisme, les technologies de l’information, l’énergie renouvelable, la santé ou encore la finance qui se développe elle aussi, grâce aux récentes réformes du marché boursier.
Dans ce même registre, l’organisation du tout premier sommet Arabie saoudite Afrique en novembre dernier dans la capitale saoudienne n’était donc pas anodine. La présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement du continent dont le président ivoirien Alassane Ouattara, le président guinéen Mamadi Doumbouya ou encore le président de la transition gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema, a démontré que l’Arabie Saoudite peut être une réelle fenêtre d’opportunité pour les investisseurs africains. D’ailleurs, la Nation arabe elle-même ne cache pas elle-même ses ambitions pour l’Afrique. On se souvient qu’elle a promis près de 25 milliards de dollars (15 351,2 milliards de Fcfa) jusqu’en 2030 pour le continent. Soit le double de l’argent investi lors de la dernière décennie. Par ailleurs, 5 milliards de dollars (3 070,2 de Fcfa) supplémentaires seront dédiés à des projets de développement.