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Un Comité de surveillance et de suivi des résolutions mis en place

L’annonce a été faite par le président Oligui Nguema lors de la clôture de cette rencontre organisée dans le but de proposer l’organisation politique, économique et sociale de la nation après le départ des militaires du pouvoir.

Le président de la transition au Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé le 30avril dernier au Palais de la Rénovation à Libreville, la cérémonie de clôture du Dialogue national inclusif (DNI). C’était en présence du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) sur la situation gabonaise, qui avait déjà assisté à la cérémonie d’ouverture le 2 avril. Les assises qui ont la participation de près de 700 participants, étaient organisées dans le but de fixer la durée de la transition et en même temps proposer l’organisation politique, économique et sociale de la nation après le départ des militaires. Au final, les travaux en commission ont donné lieu à plus de 1000 résolutions.

Selon le rapport final reçu par le chef de l’Etat gabonais, l’on retient en bref que la commission politique a préconisé un régime présidentiel dans la future Constitution et la suspension de toutes les formations politiques jusqu’à la mise en place de nouvelles règles plus strictes. Par ailleurs, la durée de la transition a été maintenue à deux ans avec un an de sursis en cas de force majeure. De même, le calendrier post-dialogue national inclusif prévoit la mise en place d’une Assemblée constituante qui va permettre de rédiger la future Constitution de la République gabonaise qui sera soumise à un référendum au peuple gabonais en juin 2024.

Concernant la commission économie, elle a recommandé entre autres : la création d’une économie de production diversifiée et créatrice d’emplois en rupture avec une économie de rente à travers la promotion et la nationalisation des PME et PMI ; la réduction du gap énergétique et infrastructurel ; la mise en place d’une politique industrielle valorisant les productions locales et une politique conjointe avec les autres Etats membres de la Cemac ; la promotion de l’agriculture pour aller vers une autosuffisance alimentaire ; le développement à priori des ressources minières, forestières et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

Enfin sur le plan sociale, la commission en charge des travaux de ce secteur a proposé à l’Etat de consolider un système éducatif performant adapté aux enjeux actuels. Les participants ont également préconisé la mise en place d’une politique de formation adaptée aux besoins du marché, le respect des engagements internationaux par rapport aux objectifs de développement durable en termes d’éducation, la mise en place de dispositifs de lutte contre la violence en milieu scolaire, l’instauration dans le pays un système de santé efficace, accessible sur toute l’étendue du territoire national, la prise en compte, l’insertion et l’accompagnement des personnes vivant avec un handicap, l’amélioration des procédures de régularisation et d’attribution du titre foncier, la revalorisation de la culture gabonaise en créant des musées thématiques dans chaque province…

Traduire en actes toutes les résolutions

Afin de traduire en actes toutes ces résolutions, le président du DNI, Mgr Jean Patrick Iba-ba, a invité le président de la transition à mettre en place un comité de suivi. « Je souhaiterais ardemment que vous puissiez mettre en place dans les prochains jours, un Comité de suivi dans le format que vous jugeriez le plus approprié afin que les résolutions et les conclusions de ce Dialogue national inclusif soient effectives et se concrétisent sous forme de lois, de décrets et d’ordonnances », a indiqué le prélat.

Une solution à laquelle a directement corroboré le chef de l’Etat qui s’est dit fier du travail abattu par l’archevêque métropolitain de Libreville et toute son équipe. « Je m’engage à mettre en place dans les prochains jours, le Comité de surveillance et de suivi des conclusions du Dialogue national inclusif (…) Ce Comité devra travailler rapidement à établir l’Assemblée constituante de manière à ce que la nouvelle Constitution soit rédigée et soumise au référendum (…) Ce Comité de suivi devra s’atteler à proposer des mécanismes pour la mise en œuvre d’un nouveau Code électoral garantissant des élections transparentes et crédibles », a fait savoir Brice Clotaire Oligui Nguema.

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