Malgré l’environnement financier difficile, le Cameroun dispose des atouts pour mobiliser des fonds sur les marchés.
Le premier atout est la qualité de sa signature qui ne souffre ni d’un retard, ni d’un seul défaut de paiement tant sur le marché sous régional qu’international. Son niveau d’endettement global assez faible est aussi un élément que les acteurs du marché prennent en compte dans leur décision d’investissement, car il traduit le sérieux de la gestion rationnelle des finances publiques et donne une assurance aux investisseurs. Le Cameroun est le pays de la Cemac qui s’endette au taux le plus bas sur les différents marchés de la Cemac comparativement aux autres Etats de la sous-région.
Sur le marché financier de la Cemac, le Cameroun s’apprête à solliciter son 8è emprunt obligataire sur ce marché cette année pour un montant de 200 milliards de Fcfa. A ce jour, les cinq premiers emprunts ont été entièrement remboursés à bonne date pour un montant total de 795 milliards de Fcfa. Les deux derniers concernent l’emprunt obligataire de 235 milliards de Fcfa de 2022 qui a deux ans de différé d’amortissement et celui de 2023 de 177 milliards de Fcfa à échéances multiples. Le Cameroun est le principal animateur du marché financier de la sous-région depuis son lancement en 2010.
Au plan international, la crédibilité de la signature du Cameroun vient encore d’être confirmée par l’agence de notation financière S&P Global Ratings qui a relevé le 22 mars dernier, la note souveraine du pays. Sur un autre plan, le succès remporté en 2021 sur le marché des eurobonds peut encore être capitalisé.
