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L’avenir de la filière avicole en débat à Yaoundé

C’est à la faveur de la 5ème édition du Salon international avicole qui s’achève ce jour au Palais de congrès.

Depuis le 23 avril dernier, les acteurs de la filière avicole sont réunis au Palais de congrès de Yaoundé dans le cadre de la 5ème édition du Salon international avicole. Ouverte par le ministre des Pêches et des industries animales, Dr Taiga, cette édition met l’accent sur les récentes technologies, innovations et savoir-faire enregistrés dans le secteur. Un événement majeur qui joue un rôle important dans la modernisation des outils de production et l’amélioration de l’aviculture camerounaise. C’est également l’occasion de faire le point sur l’évolution de la filière et les défis.

Au moment où s’achève cette grand’messe, il faut dire qu’en terme de production, le pays a atteint 52600 tonnes en 2021. D’après la « Note annuelle du sous secteur élevage, pêches et industries animales en 2021 », de l’Institut national de la statistique (Ins), la production avicole du Cameroun a augmenté de 18% en 2021. De manière détaillée, elle passe de 44 400 tonnes en 2020 à 52. 600 tonnes en 2021.Une embellie que l’Ins attribue à l’amélioration des circuits d’approvisionnement en poulet de chair et en œufs à couver (Oac).

Des données qui contrastent avec les réalités du marché où consommer de la volaille n’est plus chose aisée. Des éleveurs rencontrés dans la ville de Yaoundé accusent la crise de la grippe aviaire qui a affaibli ce secteur depuis 2016. Une situation qui selon Ngoh Albert Mukwele, aviculteur, a entrainé un manque constant de poussins avec des prix de plus en plus à la hausse et l’augmentation des prix des engrais et des produits sanitaires « Nous avons un sérieux problème d’intrants de base et actuellement nous nous battons pour faire survivre la filière », souffle un membre de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic). Selon lui, la source de ravitaillement en reproducteurs (œufs à couver et en poussins) reste l’Europe or depuis la crise du Covid-19, les vols commerciaux sont devenus rares.

« La solution se trouve dans la recherche et la formation. Le Cameroun doit se doter de laboratoires qui vont répondre aux besoins avicoles locaux. Le gouvernement doit s’autonomiser dans la production des intrants tout comme il devrait appliquer les mesures de biosécurité pour prévenir la grippe aviaire et ériger des barrières dans les fermes comme le recommande le protocole l’OIE », recommande Mohamed Foupouapouognigni, ingénieur agricole et alimentaire.

Pour le développement de l’aviculture, il conseille au Cameroun de s’inspirer des exemples venus des pays qui ont une zone géographique semblable à la sienne et donc aller étape par étape en étudiant tous les contours car : « la plupart de nos projets échouent à cause d’un manque de maturité », conclut l’ingénieur agricole et alimentaire.

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