Le Fonds monétaire international (FMI), le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) viennent de lancer une nouvelle offensive commune contre les pandémies. En effet, ces trois institutions internationales ont récemment adopté des principes généraux de coopération pour améliorer la préparation et la riposte face à ces maladies infectieuses qui ont généralement de graves répercussions sur les secteurs économique et social, notamment en Afrique. Selon un communiqué de presse publié par le FMI, il s’agit « de renforcer l’aide apportée aux pays pour la prévention et l’identification des risques pour la santé publique et la riposte, grâce au fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (Ffrd) du FMI, à l’aide financière et technique du GBM et à l’expertise technique et aux capacités de l’OMS sur le terrain ».
De manière concrète, outre l’expertise attendue du FMI, le GBM et l’OMS, il est question de doter les pays éligibles de financements sous formes de prêts à long terme à des taux d’intérêt peu élevés. L’objectif étant de « mener des réformes visant à affronter les problèmes structurels qui menacent leur stabilité économique, comme les pandémies, et à accroître la capacité de réaction de leurs systèmes de santé », apprend-on. Cette consolidation du dispositif de préparation aux pandémies permettra ainsi aux pays bénéficiaires d’œuvrer à une plus grande résilience de leurs systèmes de santé et de réagir plus efficacement en cas d’urgence sanitaire. S’exprimant au sujet de ce nouveau cadre de coopération, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a révélé que « la pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité de trouver de nouvelles sources de financement pour renforcer les systèmes de santé et les rendre plus performants dans la prévention et la détection des épidémies et des pandémies, ainsi que dans la riposte et la résistance. L’OMS est fière de collaborer avec le FMI et la Banque mondiale au déblocage des financements du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité et d’aider les pays à les consacrer à rendre le monde plus sûr ».
Pour mener à bien ce nouveau front de lutte dans le secteur de la santé, l’OMS et le GBM seront aux avant-postes en matière de politiques de développement. Ils seront appuyés par d’autres banques multilatérales de développement et le fonds de lutte contre les pandémies, pour les investissements dans des projets spécifiques de préparation aux pandémies. « Nous devons nous préparer vigoureusement à la prochaine crise sanitaire mondiale, de sorte qu’au moment de la bataille – et nous savons que ce moment viendra – nous disposerons d’un personnel de santé qui pourra être rapidement déployé face à une crise, de laboratoires qui pourront rapidement multiplier les tests, et d’une capacité de pointe qui pourra être sollicitée », a déclaré à cet effet Ajay Banga, Président de la Banque mondiale.
