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MARCHÉ FINANCIER : Un groupe de travail pour dynamiser les activités du marché secondaire

C’est l’une des résolutions issues du Conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale tenu le 30 septembre 2024.

réunis au cours de leurs travaux du 30 septembre 2024 à Douala sous la présidence de Henri Claude Oyima, leur président, les administrateurs de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) ont décidé de la mise en place d’un groupe de travail chargé de dynamiser les activités du marché secondaire au niveau du marché financier sous régional. Concrètement, le groupe de travail en gestation, « est chargé de conduire une réflexion stratégique visant à dynamiser les activités du marché secondaire orchestré par la bourse régionale », peut-on lire dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux. En effet, le marché secondaire offre la possibilité aux primo-acquéreurs des titres cotés à la Bvmac, de les céder en partie ou en totalité à des tiers avant leur échéance, en vue de saisir d’autres meilleures opportunités. La possibilité est aussi donnée à d’autres investisseurs n’ayant pas pu obtenir des titres sur le marché primaire, de les acquérir en seconde main aux conditions du marché. Jusqu’ici le marché secondaire de la Bvmac est peu profond selon Louis Banga Ntolo, son directeur général cité dans un journal local à capitaux publics. D’après cette source, les émetteurs de titres au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) n’atteignent pas 10 000 sur une population de plus de 60 millions d’habitants.

L’équAtioN dE L’éLArgiSSEmENt dE LA bASE d’iNvEStiSSEurS

Or, le gouvernement camerounais à travers le ministère des Finances (Minfi), mène des réflexions à l’effet d’élargir la base des investisseurs afin de dynamiser le marché secondaire de la Bvmac. A la Direction géné- rale du Trésor, de la coopération financière et monétaire (Dgtcfm) du Minfi, il est urgent d’exploiter le potentiel important de liquidités se trouvant dans la sous-région. C’est tout le sens du colloque organisé par ce département ministériel en marge du lancement du plan de financement de l’Etat du Cameroun cette année. Le thème : « Elargissement de la base des investisseurs et dynamisation du marché secondaire », traduit bien l’engagement des pouvoirs à développer ce marché secondaire. Pour l’atteinte de cet objectif, les experts suggèrent entre autres la digitalisation et la facilitation des transactions des titres publics. Dans le premier cas, l’idée est de capter la majorité des personnes disposant de portefeuilles mobiles et accroître le nombre de souscripteurs. La seconde pour sa part, vise une simplification des procédures et une meilleure lisibilité du marché.

dES réFormES EN PErSPEctivE

Au niveau de la Bvmac plusieurs réformes sont annoncées à cet effet. La première chère au top management de l’institution est la démocratisation du marché financier dans l’optique de lui donner plus d’envergure. Deux actes majeurs sont à poser. Le premier consiste à enlever le marché financier dans l’écosystème bancaire. Car, jusqu’ici, l’achat des titres se fait via des comptes bancaires. Or, la plupart des 60 millions d’habitants que compte la sous-région ne dispose pas de comptes bancaires.« Il y’a un problème qui a trait au fait que le marché financier soit construit qu’autour du secteur bancaire. Pour inclure d’autres personnes en dehors de celles disposant des comptes bancaires, nous allons progressivement faire en sorte que le « Wallet » qui peut être le mobile money, soit un instrument pour l’achat des actifs », a indiqué Louis Banga Ntolo au cours d’une interview accordée à une chaîne de télévision de la place, le 11 juin 2023.

A celle-ci s’ajoute le fractionnement des actions. « Nous avons des entreprises comme Bange dont le coût de l’action s’élève à 200.000 Fcfa. Ce n’est pas parce qu’on a dit que le wallet peut tout acheter, qu’un étudiant va acheter une action à ce prix. Ce n’est pas possible. Même celle qui coûte 20.000 Fcfa est déjà chère pour cette catégorie. Ce que nous allons faire, et qui se fait sous d’autres cieux, c’est de procéder au fractionnement. Lorsque nous procédons ainsi, en nous appuyant sur les textes, parce que l’Ohada le permet, demander aux entreprises de multiplier le nombre de titres en divisant leur prix. Par exemple, si une entreprise à 250.000 actions au prix unitaire de 20.000, en lui demandant de porter ce nombre à 2,5 millions et en divisant le prix unitaire pour le situer à 2.000 Fcfa par exemple, elle conserve intacte sa capitalisation boursière », explique le DG de la Bvmac.

LES obJEctiFS dE LA rEdyNAmiSAtioN du mArché FiNANciEr régioNAL

Par ailleurs, la redynamisation du marché financier régional comporte trois sous objectifs : promouvoir l’offre de titres sur le marché par l’action volontariste des États comme électrochoc de départ ; inciter la demande de titres sur le marché par le développement de l’épargne longue, la consolidation de la base des investisseurs et la diversification de l’offre de produits, ainsi que le renforcement de l’intégration des systèmes financiers des États de la Cemac.

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