C’est dans le cadre des travaux de la 3^ème édition des Agerpa qui réunissent du 18 au 22 novembre 2024 dans la capitale camerounaise, les principaux acteurs de l’agriculture africaine.

Les assises de la 3^ème édition des Ateliers thématiques sur la gestion des risques professionnels dans l’agroforesterie (Agerpa) se sont officiellement ouvertes ce 19 novembre 2024 à Yaoundé, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona. La rencontre organisée sous le thème : « Culture de prévention dans l’agroforesterie pour une agriculture durable, un avenir salubre et sûr», rassemble jusqu’au 22 novembre prochain, sous la houlette de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) du Cameroun, les principaux acteurs de l’agriculture africaine.

Les travaux qui se tiennent en ateliers et autres réunions techniques, permettront aux participants de mener une réflexion sur le développement d’une culture de prévention efficace et pérenne, afin de préserver la sécurité et la santé des travailleurs et travailleuses du secteur agroforestier en Afrique. « Il est question aujourd’hui de se réunir et de voir quelles sont les actions qu’il faut mettre en place justement pour éviter le nombre grandissant des accidents de travail, et ces maladies professionnelles dans le secteur de l’agroforesterie. Vous savez que les organismes de protection sociale, au-delà de la couverture des retraites et des prestations familiales, ont aussi la mission de la prévention des risques professionnels. Donc il ne s’agit pas d’aller travailler pour tomber malade, mais de travailler pour être en bonne santé. Et ce sont là des missions qui sont dévolues à l’ensemble des organismes nationaux de sécurité sociale », a déclaré Denis Charles Kouassi, Directeur général (DG) de la Cnps de Côte d’Ivoire, et par ailleurs président de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (Iaprp).

Au terme de cette 3^ème édition des Agerpa, de nombreuses recommandations seront formulées dans le but de mieux protéger les travailleurs de l’agroforesterie en général et de agriculture en particulier. Surtout que ces derniers sont deux fois plus susceptibles de mourir au travail que ceux des autres secteurs selon l’Organisation internationale du travail (OIT). « L’agroforesterie est un secteur qui emploie beaucoup de nos travailleurs, soit environ 60% en Afrique. Donc il faut les protéger, il faut prévenir les accidents de travail, les maladies professionnelles et cela seulement est une lourde activité. Les industries polluantes déversent beaucoup de choses nocives à l’agriculture et nous appartient nous de prévenir nos travailleurs et de les protéger des effets dévastateurs de ces produits. Donc c’est une grosse responsabilité pour nous et nous sommes prêts à l’assumer », a laissé entendre Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, DG de la Cnps du Cameroun.