La Banque africaine de développement, UBS Optimus Foundation et le Laboratoire de l’innovation et de l’entrepreneuriat ont cofinancé une nouvelle étude dans le secteur de la santé. Intitulé « Policy Blueprint to Fast-Track Healthtech Innovations in Public Health in Africa », en français « Plan pour accélérer les innovations en matière de technologies de la santé dans le domaine de la santé publique en Afrique », le rapport publié au terme de l’étude commandée par HealthTech Hub Africa et produite par VillageReach, a examiné le potentiel des innovations technologiques en matière de santé, encore appelées healthtech. Le but étant d’en faire bénéficier les patients, les systèmes de santé et les communautés en Afrique.
Ainsi, l’étude a révélé que l’application de la technologie à la prestation, à la gestion et à la recherche en matière de soins de santé pourrait permettre de fournir une couverture sanitaire universelle à un plus grand nombre d’Africains. Ce qui serait salutaire dans un continent où seules 615 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, ne bénéficient pas des services de santé dont elles ont besoin. L’application de cette technologie permettrait également de faire avancer considérablement les progrès de l’Afrique vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Adoptés en 2015, ces derniers sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité d’ici à 2030.
Après avoir identifié les défis qui entravent l’intégration des technologies de la santé en Afrique, à savoir : l’absence de politiques unifiées, complètes et actualisées ; la complexité des processus d’octroi de licences ; des systèmes de données de santé fragmentés et mal numérisés ; et l’insuffisance des financements et des incitations à l’innovation, des propositions ont été faites pour y faire face. Il s’agit notamment des orientations politiques, des actions spécifiques et des exemples pratiques qui permettront d’accélérer les technologies de la santé en Afrique, tout en soutenant le développement de l’innovation, les essais et la durabilité. « Ces orientations politiques contribueront à créer un environnement favorable aux produits susceptibles d’améliorer l’accès aux soins de santé et leur qualité, tout en réduisant les coûts pour des millions de personnes », a déclaré Babatunde Omilola, responsable de la santé publique, de la sécurité et de la protection sociale à la BAD. Il faut dire que pour réaliser cette enquête, VillageReach a collecté des données et mené des consultations avec les parties prenantes dont des innovateurs, des dirigeants de start-up, des investisseurs, des représentants de la société civile et du gouvernement dans onze pays africains (Afrique du Sud, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Kenya, Malawi, Nigéria, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Tanzanie).