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Le Gecam invite le gouvernement à faire une pause fiscale en 2025

Pour le patronat les nouvelles taxes obère la trésorerie des entreprises et réduit leur compétitivité.

au regard des défis auxquels font face les entreprises camerounaises depuis plusieurs années, le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gecam), demande aux gouvernements une pause fiscale afin de redynamiser le secteur privé. Cette demande bien que difficile à appliquer pour le gouvernement peut en effet selon Célestin Tawamba être un moyen d’assouplir certaines décisions qui compressent la liberté de l’entreprise. « Le système fiscal demeure pour les entreprises du secteur formel, injuste, et oppressif en raison du taux d’imposition effectif payé ; En effet notre système fiscal conduit à payer des taux effectifs de 60 à 80%, il fait payer l’impôt aux entreprises naissances et même à celle qui font des pertes », observe Le président du Gecam.

Pour ce dernier, une pause fiscale s’impose. Le porte-parole des entreprises du Cameroun plaide en effet pour que cette recommandation soit prise dans la prochaine loi de finances. Même si le patronat a toujours traité la fiscalité camerounaise de confiscatoire, il reconnaît qu’à travers des années, des efforts ont été fournis. Notamment avec la dématérialisation des déclarations de paiement de certains impôts et taxes et de certaines procédures fiscales (immatriculation, attestation de conformité fiscale notamment) ; la baisse du taux d’Impôt sur les Sociétés pour les PME, la baisse du taux d’acompte de l’IS pour certaines activités ; la mise en place d’un comité qualité au sein de la Direction générale des Impôts ayant vocation à contribuer à la recherche du juste impôt lors des contrôles fiscaux et partant, limiter progressivement les contestations consécutives à ces contrôles ; la clarification des procédures de contrôles douaniers à postériori ; la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures dans le cadre de la politique d’import-substitution, à l’instar des exonérations des droits de douanes sur certains équipements et intrants importés, l’introduction de droits d’accises sur les importations de certains produits fabriqués localement ; la mise en place du partenariat fiscal intégré pour amener certains contribuables vers le secteur formel, etc.

Toutefois, « le défi majeur tant de l’administration fiscale que du patronat est la réduction du secteur informel afin d’augmenter les recettes fiscales, mais nous sommes convaincus que la voie empruntée par l’administration n’est pas la bonne », a indiqué Célestin Tawamba.

La paRaFiSCaLité

S’attardant également sur la parafiscalité, le président du Gecam relève que la loi des finances 2024 a mis en exergue une multiplication exponentielle des taxes parafiscales touchant quasiment tous les secteurs d’activités et tous les services rendus par les administrations publiques. Le patronat s’inquiète également du fait que les collectivités territoriales décentralisées font naître de nouvelles taxes tous les jours qui « obèrent continuellement la trésorerie des entreprises, ajoute les tracasseries et réduit leur compétitivité ». Au rang de ces taxes, le Gecam cite la taxe sur le dépotage des conteneurs sur la voie publique mise en place par la Communauté urbaine de Douala et qui pose un ensemble de problèmes déjà relevés par diverses correspondances du Gecam dénonçant son caractère inadapté, inapproprié et arbitraire. Au regard de ces différents problèmes fiscaux, le Gecam plaide pour des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale qui n’impacteront pas les entreprises déjà fortement taxées et la refonte de la taxe foncière et sur l’immobilier.

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