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Financement : Un fonds de 153 milliards de Fcfa pour soutenir les start-up africaines

Les structures intéressées par ce financement doivent soumettre une proposition détaillant leur modèle d’affaires, leur stratégie de croissance et l’impact social de leur projet.

Mara Group, un conglomérat fondé par le britannique Ashish Thakkar, a annoncé la création d’un véhicule d’investissement d’un montant de 250 millions $, soit près de 153 milliards de Fcfa pour soutenir les start-up africaines. L’accord a été signé en marge de l’édition 2024 de la Future investment initiative qui s’est déroulée la semaine dernière à Riyad, en Arabie saoudite.

Ce fonds  a pour objectif principal de cibler les start-ups en phase de croissance, qui ont déjà fait leurs preuves sur le marché et qui cherchent à se développer davantage. Les secteurs d’intérêt incluent la technologie financière, la santé numérique, l’éducation en ligne et les solutions logicielles. En investissant dans ces domaines, le fonds espère non seulement générer des rendements financiers, mais aussi contribuer à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie en Afrique.

Mara Group s’est associé à l’accélérateur technologique Startupbootcamp et à Blend Financial Services, une société d’investissement indienne, pour mener à bien ce projet. Le futur fonds se consacrera aux start-up en phase de croissance et aux financements de pré-introduction en bourse. « J’étais à la recherche d’une plateforme sur laquelle m’appuyer, car nous faisions beaucoup d’investissements providentiels en tant que groupe et famille, et c’est très difficile si vous n’avez pas d’économies d’échelle », fait savoir Ashish Thakkar, cité par Bloomberg.

Les pays d’Afriques francophones et anglophones ciblés représentent les écosystèmes start-up les plus attractifs en matière de financement sur le continent.  Même si ceux de l’Afrique anglophone détiennent la part belle. Selon les données de Partech Africa, les jeunes entreprises du « Big Four », Afrique du Sud, Nigeria, Kenya et Egypte, ont attiré en 2023 près de 79 % du volume total de financements en capital-investissement, soit 1,79 milliard Dollars, soit 1094 943 895 000 Fcfa. En 2022, elles avaient capté 72% des financements, pour un montant de 3,5 milliards $, soit  2 141 milliards de Fcfa.

Les start-ups intéressées par un financement doivent soumettre une proposition détaillant leur modèle d’affaires, leur stratégie de croissance et l’impact social de leur projet. Le processus de sélection sera rigoureux, avec une attention particulière portée à la viabilité et à l’innovation des solutions proposées. Les entrepreneurs sélectionnés bénéficieront également d’un accompagnement stratégique pour les aider à atteindre leurs objectifs de croissance.

Pour maximiser l’impact de ce fonds, Ashish Thakkar a formé des partenariats avec plusieurs investisseurs institutionnels et entreprises technologiques. Ces collaborations permettront d’apporter non seulement des capitaux, mais aussi une expertise précieuse aux start-ups soutenues. Les partenaires du fonds comprennent des acteurs majeurs du secteur technologique, ainsi que des organisations non gouvernementales engagées dans le développement économique en Afrique.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte de raréfaction des capitaux dans l’écosystème technologique africain depuis 2023, une année marquée par une baisse significative des levées de fonds pour les start-up. Selon les données d’Africa: The Big Deal, les start-up africaines ont levé 1,7 milliard $ depuis le début de l’année, soit une baisse de 32 % par rapport à la même période en 2023.

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