Lors de l’élection, le maire de Yaoundé 7 qui succède à Emile Andze Andze à ce poste a obtenu 198 voix contre 165 pour son principal chalengeur Aboubakar Abbo.
«Nous avons un message de rassemblement. Ce n’est pas la victoire de Monsieur Augustin Tamba, maire de Yaoundé 7 et son équipe. C’est la victoire des Cvuc parce que c’est la première fois qu’on en place des mécanismes démocratiques de désignation des bureaux des Cvuc. Je souhaite dire que j’ai beaucoup de considération pour l’équipe était en face, qui est pleine de valeur, d’ailleurs, je dois rencontrer Monsieur Abbo qui est un homme de qualités, pour que nous puissions discuter de la manière de conduire ensemble notre regroupement, pour assembler la grande famille », a déclaré Augustin Tamba sur les antiennes de la télévision nationale quelques minutes après son élection à la tête de l’association Communes et villes unies du Cameroun (Cvuc). Au terme d’une élection très serrée, il a devancé son principal chalengeur Aboubakar Abbo en obtenant 198 voix contre 165. C’était au cours de la 5ème assemblée générale de l’association municipale présidée par le ministre de la décentralisation et du Développement local Georges Elanga Obam. Pour obtenir cette victoire, le natif de Yaoundé, avec sa casquette de président régional des Cvuc pour le Centre a bénéficie de l’adoubement du bureau régional des Cvuc pour la région du Sud (29 communes) et de son président Albert Anicet Akoa. Ce dernier, vice-président national du bureau sortant, a renoncé à sa candidature pour soutenir celle d’Augustin Tamba. L’autre soutien et non des moindres, est celui de Dighambong Anthony Mvo, maire de Wum dans la région du Nord-ouest, candidat au départ, puis à finalement désisté au bénéfice du maire de Yaoundé 7.
Agé de 61 ans, le successeur d’Emile Andze Andze ambitionne au cours des cinq prochaines années d’être l’architecte de la transformation pour l’intérêt des populations grâce à l’accélération de la décentralisation et du développement local en marche au Cameroun. Il rêve d’un Cvuc « proactif et préparé à apporter des réponses appropriées aux différentes problématiques » qui interpelle les élus locaux. Il s’agit notamment de l’implication effective des Collectivités territoriales décentralisées (CDT) dans l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques publiques liées à la décentralisation ainsi que la promotion de la bonne gouvernance à travers le transfert effectif du budget alloué aux CDT ». Par ailleurs, il entend plaider pour l’implémentation des politiques publiques. Particulièrement pour la mise à disposition effective des 15% des ressources au profit des CTD dans la projection du budget de l’État, le renforcement du positionnement des CTD au Conseil national de la décentralisation, la participation des élus locaux à la révision du Code des marchés en cours a fin de donner plus d’autonomie aux communes en limitant les procédures pour la réalisation des infrastructures sociales, éducatives et sanitaires et pour les interventions d’urgence.
Grand artisan de développement
Pour réaliser tous ces objectifs, Augustin Tamba mise sur son expérience. Le patron de la marie de Yaoundé VII a en effet entamé en mars dernier, son second mandat à la tête de l’une des plus jeunes municipalités du pays créée en 2007. Ce chef d’entreprises a été réélu au terme de l’élection municipale du 9 février 2020 après la brillante victoire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le successeur de Jean Simon Ongola est considéré comme un grand artisan de développement pour cet arrondissement qui prend progressivement ses marques. Depuis son arrivée en 2013, il a procédé à plusieurs réalisations au sein de son arrondissement. Parmi les plus importantes, on peut citer : la construction de l’hôtel de ville moderne de la commune de Yaoundé 7 ; la création de la carrière municipale qui suscitera 200 emplois directs et plus de 300 emplois indirects ; l’aménagement de l’hôpital de district de Nkolbisson avec une route bitumée ; la réalisation des travaux d’électrification et d’éclairage en panneaux solaires au sein de la communauté ; la réalisation des travaux d’adductions d’eaux potables à travers les forages ; la construction des salles de classes et l’encadrement à la jeunesse de l’arrondissement ; les fournitures divers de matériels aux personnes âgées… A tout cela, il faut ajouter les nombreux projets en cours d’implémentation en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations.
Créé en 2003, l’Association des Communes et villes Unies du Cameroun compte 374 municipalités. Cette instance faîtière des communes se positionne comme le principal défenseur des intérêts des municipalités devant les autorités.