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Les indications géographiques au cœur d’une réflexion à Douala

C’est à la faveur d’un colloque organisé par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle et ses partenaires qui se tient depuis hier dans la capitale économique du Cameroun.

Placée sous le thème : «Indications géographiques en Afrique : États des lieux et perspectives de développement», le colloque qui regroupe les acteurs clés de l’écosystème de promotion des indications géographiques (IG) à l’échelle mondiale, avec un focus particulier sur l’Afrique, permettra de « dresser un état des lieux des efforts entrepris pour promouvoir les IG, identifier les facteurs limitants et esquisser les perspectives de leur développement et de leur expansion sur le continent », explique la note d’information de la cellule de communication de l’Oapi, dont LFA a obtenu copie.

Il convient de préciser que les IG constituent une catégorie spécifique de droits de la propriété intellectuelle. Elles sont classées au même titre que le droit d’auteur, les brevets d’invention, les marques de produits ou de service. Une IG met en évidence un lieu ou une région de production qui détermine les qualités caractéristiques du produit originaire de ce lieu. Il est important que le produit tire ses qualités et sa renommée de ce lieu. Pour les consommateurs, ce mécanisme sert à déterminer l’origine et la qualité des produits. Bon nombre d’entre elles ont acquis une renommée importante qui, faute d’être protégée de la façon appropriée, peuvent faire l’objet de fausses déclarations de la part d’opérateurs commerciaux malhonnêtes. Pour les producteurs légitimes, ces utilisations illicites constituent une perte du bénéfice d’opérations commerciales lucratives. Pour la plupart des pays d’Afrique centrale et de l’ouest, majoritairement francophones, c’est l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) qui est chargée de l’enregistrement des IG. Cette organisation, lors de la mise en œuvre de la première phase du Projet d’appui à la mise en place des Indications géographiques (Pampig) dans les états membres de l’Oapi, financement AFD, a reconnu, entre 2013 et 2014, trois produits en Indications géographiques : le poivre de Penja et le miel d’Oku au Cameroun ainsi que le café Ziama-Macenta en Guinée. Le Cameroun est en bonne voie de finaliser le processus de labellisation de son cacao rouge, entamé en 2017. Selon des experts de l’IG, le prix du kilogramme du poivre de Penja a pratiquement été multiplié par dix en quatorze ans, suite à sa labellisation en 2013. Son prix est passé de 2500 à 3 000 Fcfa en 2008 à près de 20000 Fcfa en 2022 sur le marché local.

En marge du colloque international sur le développement des IG en Afrique qui s’achève le 19 avril 2024, une foire exposition de produits de qualité de l’agriculture et de l’artisanat issus de divers pays africains se déroulera.

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