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La feuille de route du nouveau bureau de l’Asac

Elle a été déclinée par son président, le 27 septembre dernier à Douala lors de la cérémonie officielle de son installation présidée par le ministre des Finances.

«En équipe, nous continuerons à donner le meilleur de nous-mêmes en parachevant l’œuvre si bien entamée au cours des deux années qui viennent de s’écouler. Nous avons de nombreux défis à relever. Pour y parvenir, nous avons une feuille de route claire et ambitieuse». Tel est l’engagement pris par le nouveau bureau exécutif de l ‘Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac) lors de son installation officielle, le 27 septembre dernier à Douala par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Elue au terme de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) du 26 septembre dernier dans la même ville, la nouvelle équipe dirigeante de l’Asac est composée de 9 membres. Thierry Kepeden, directeur général d’AXA Cameroun a été reconduit à la tête de l’association pour un nouveau mandat de 2 ans. Le premier vice-président étant Richard Lowe, président du Groupe Activa, tandis qu’Olivier Malatre, Administrateur directeur général des sociétés Allianz Cameroun en est le deuxième vice-président. Georges Kalou, directeur de Saar Cameroun est le contrôleur financier de l’Asac qui compte trois nouveaux membres au sein de l’équipe dirigeante à l’instar d’Eudoxie Douya, directeur général de Royal Risk, Idriss Didi el Houari, DG de Wafa assurance vie Cameroun et Idrissa Fall, DG de Sunu assurances Cameroun. Ils vont siéger aux côtés d’Esther Tiako, ADG de Nsia Cameroun et de Léonce Ogou, DG de Chanas assurances Cameroun en remplacement d’Aymeric Kamega, DG d’Acam vie, Jacob Sindze, DG d’Area Cameroun et Norbert Ngniwake, ex DG d’Atlantique assurance Cameroun.

LeS ActionS PhAReS à MeneR

En ce qui concerne les ré- formes internes, l’association entend s’atteler au toilettage des textes de l’Asac, du pool TPV et de la chambre d’arbitrage, la révision de certaines conventions et de l’indemnisation directe des assurés, sans oublier le renforcement des capacités des assureurs, ainsi que la mise en place d’une cellule juridique pour lutter contre les fraudes en assurances. Sur ce dernier point, le dossier a déjà porté au niveau des tribunaux, apprend-t-on. Il s’agira aussi de l’assainissement de la situation financière de l’Asac. A cela s’ajoute la finalisation d’un immeuble devant abriter le siège de l’association lequel sera bâti sur une superficie d’environ 700 m2.

En ce qui concerne les réformes du marché, un début d’assainissement clair et rigoureux est annoncé à travers des nouvelles attestations sécurisées et la centralisation de leur distribution. Il est également question de poursuivre avec certaines entités étatiques comme la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) le projet de création d’une Compagnie nationale de réassurance. Toutefois, « beaucoup reste à faire en matière de règlement des sinistres », a lancé le ministre des Finances cité plus haut. Selon lui, c’est la principale cause du désamour entre les assureurs et les assurés. Toute chose qui contribue à décrédibiliser la profession auprès du grand public. Pour Thierry Kepeden, « la mise en place de ce plan d’action contribuera à accélérer fortement le marché camerounais de l’assurance pour le hisser à un niveau beaucoup acceptable et conforme au potentiel de notre pays. Cela induira par ailleurs, mécaniquement des retombées en termes d’investissements, de création d’emplois, de contribution fiscale », déclare-t-il.

Le PLAiDoyeR à L’etAt

Néanmoins, les assureurs plaident pour la mise en place d’un organisme chargé de la sensibilisation du public à la souscription d’une police d’assurance. « Les compagnies d’assurances s’efforcent au quotidien d’assurer le maximum de personnes. Encore faudrait-il qu’il y ait un organisme qui se charge de la sensibilisation du public. Cela peut paraître banal, certes, mais dans un environnement comme le nôtre, ça ne l’est pas. Ailleurs, avoir une assurance est un réflexe alors que chez nous ce n’est pas évident. C’est la raison pour laquelle, le taux de pénétration de l’assurance au Cameroun est inférieur à 1% », explique Thierry Kepedem, président de l’Asac ci-dessus cité. Selon lui, « il est inférieur parce qu’il y’a des assurances qui existent mais ne sont pas obligatoires, parce qu’on a aussi une nécessité de densifier le nombre d’assurances obligatoires au regard des besoins existant. La plupart des pays que nous connaissons, notamment en Europe, ont une trentaine d’assurances obligatoires », poursuit-il. Or, en l’état actuel, le secteur des assurances « tente aussi d’appliquer l’assurance risque et chantier pourtant rendue obligatoire par un texte législatif de 1974 et le décret de 1977. A cela s’ajoute la non application de l’assurance location en l’absence du décret d’application », conclut de président de l’Asac.

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Louis Paul Motaze, ministre des Finances
« Beaucoup reste à faire en matière de règlement des sinistres »

il me plait d’apprécier le début de l’assainissement de la branche assurance automobile à travers la délivrance de nouvelles attestations, la centralisation des polices d’assurances, l’opérationnalisation de la plateforme de partenariat Asac-Ministère des Finances (Minfi). Il me plaît aussi d’apprécier la dotation par l’Asac d’un site devant abriter son siège. Je relève aussi pour m’en féliciter, l’augmentation du chiffre d’affaires du secteur qui a progressé de 10% environ entre 2021 et 2022. Cependant, beaucoup reste à faire en matière de règlement des sinistres, objet du désaccord entre les assureurs et les assurés. La centralisation de la délivrance des attestations de l’assurance automobile devrait renforcer la lutte contre la fraude en assurance.

Thierry Kepeden, président de l’Asac
« Ce plan d’action contribuera à accélérer fortement le marché camerounais »

La mise en place de ce plan d’action contribuera à accélérer fortement le marché camerounais de l’assurance pour le hisser à un niveau beaucoup acceptable et conforme au potentiel de notre pays. Cela induira par ailleurs, mécaniquement des retombées en termes d’investissements, de création d’emplois, de contribution fiscale…Les compagnies d’assurances continueront d’investir en soutien à l’économie à travers la participation aux opérations obligataires de l’Etat pour ne citer que cela. C’est donc l’économie nationale qui en sortira gagnante. Pour arriver à relever ces nombreux défis, nous tenons à rassurer les pouvoirs publics sur la disponibilité de notre secteur de travailler main dans la main avec eux.

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