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SECAL : Le plan de travail annuel budgétisé 2024 adopté

C’était à la faveur de la toute première session du Comité de pilotage de ce projet tenue le 26 juillet 2024 à Yaoundé.

Le projet d’appui à la Sécurité alimentaire dans les territoires ruraux du Cameroun (Secal) est entré dans sa phase opérationnelle le 26 juillet 2024, avec la tenue de la toute première session du Comité de pilotage (Copil) de cette instance présidée par le secrétaire générale du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Jean Tchoffo. Une session qui a été marquée par la présentation des membres de cette instance, et qui a également permis d’adopter le plan de travail annuel budgétisé pour l’année 2024. « Le plan de travail annuel adopté au cours de cette session prévoit dans les prochains jours, la descente des acteurs sur le terrain et rentrer de plein pied dans l’accompagnement des bénéficiaires », a expliqué Fohopa Kue Remon, chef de cellule d’appui à la coordination du projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les territoires ruraux du Cameroun.

Lors de cette session, le secrétaire général du Minepat à repréciser les enjeux de ce projet. « Ce projet s’inscrit en droite ligne des orientations de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 qui accorde une place de choix à l’amélioration de la productivité et de la production agropastorale, en vue de réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieure et de faciliter un meilleur approvisionnement des industries agroalimentaires nationales », a indiqué Jean Tchoffo.

Financé à hauteur de 13,5 milliards de Fcfa par l’Agence française de développement (AFD) à travers les fonds de ré- serve du troisième Contrat de désendettement et de développement, leProjet Secal est l’une des réponses aux crises sécuritaires et tensions inflationnistes induites par les conséquences de la pandémie du Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne, qui ont fortement érodé les acquis de certaines actions menées par le Gouvernement dans la lutte contre l’insécurité alimentaire au Cameroun.

Concrètement, ce nouveau projet permettra de contribuer durablement à la création d’emplois, à la croissance inclusive et à la sécurité alimentaire du pays. Ceci à travers l’amélioration de l’écosystème des entreprises rurales identifiées dans les différents bassins de production. Sa mise en œuvre permettra entre autres : de renforcer la productivité et la production des produits agricoles et agroalimentaires en milieu rural ; d’améliorer l’offre des services financiers adaptée aux entrepreneurs ruraux ; de soutenir la résilience des systèmes alimentaires et nutritionnels en milieu rural ; et de renforcer la disponibilité et l’accessibilité des produits agricoles, ainsi que le dispositif de stockage et de commercialisation desdits produits en milieu rural. D’une durée de trois ans, ce projet va se déployer en exploitant les dispositifs C2D existants, à savoir le PCP AfoP, le PCP Acefa et l’Apme. Cinq régions cibles ont été retenues pour le démarrage à savoir l’Extrême-Nord (Mayo Kani), le Nord (Benoué), l’Ouest (Mifi), le Centre (La Lekie) et le Littoral (Moungo). La coordination de ces interventions cruciales EST assurée par le ministère de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), à travers la Direction générale de l’économie et de la programmation des investissements publics (Dgepip).

IntervIew

Fohopa Kue Remon, chef de cellule d’appui à la coordination du projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les territoires ruraux du Cameroun

« Il est prévu dans les prochains jours la descente des acteurs sur le terrain »

Monsieur le chef de cellule d’appui à la coordination du Projet d’appui à la Sécurité alimentaire dans les territoires ruraux du Cameroun que retenir des travaux de la toute première session du Comité de pilotage de cette instance ?

Au terme de cette première session, nous pouvons retenir que le gouvernement est présent auprès des populations pour apporter les solutions à leurs difficultés afin de réduire le taux de pauvreté de manière générale. Ce qu’il faut noter au niveau des résolutions prises au cours de cette session, c’est que nous allons élargir les zones d’interventions de ce projet, notamment avec l’introduction de la région du Sud-ouest parce que les efforts du gouvernement ont permis de mobiliser les financements supplémentaires. Le plan de travail annuel adopté au cours de cette session prévoit dans les prochains jours, la descente des acteurs sur le terrain et rentrer de plein pied dans l’accompagnement des bénéficiaires.

Qu’est-ce que ce projet va apporter comme changement à ce fléau qu’est l’insécurité alimentaire ?

C’est un projet qu’accompagne l’Agence française de développement qui vise effectivement à renforcer l’accompagnement des Petites et moyennes entreprises, ainsi que les exploitants agropastoraux en milieu rural. Le Cameroun fait face à un problème d’insécurité alimentaire. On signale actuellement près de 3 millions de personnes dans le pays qui vivent cette situation d’insécurité alimentaire aigue. Ce projet va donc permettre de renforcer les capacités de ces personnes, d’accroitre le niveau de revenu et réduire l’incidence de ce phénomène dans le pays. Il sera question de mener des actions d’accompagnement des exploitants agropastoraux, en termes de moyens financiers, à travers également la structuration de ces acteurs pour leur permettre d’avoir un effet de levier beaucoup plus important mais aussi de pourvoir mobiliser les financements adaptés à leur tissu de production.

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