La phase nationale de la 14è édition du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et Moyen-Orient (Poesam) vient d’être clôturée au Cameroun. Trois finalistes sur les dix en liste pour le grand prix ont été choisis comme dans le pays comme le veulent les règles de cette compétition au terme de cette phase nationale.

A la première a été décrochée par une femme. Il s’agit du Dr Agnès Virginie Tjahe, enseignante chercheure à l’Institut universitaire de technologie Fotso Victor de Bandjoun à l’Ouest Cameroun. Elle obtient une récompense de 2.000.000 Fcfa et un accompagnement grâce à son projet « EMKit ». Son œuvre est un Kit contrôle et commande à distance par SMS et internet, l’alimentation et les consommations étant en énergie électrique. Grâce à cette innovation, la jeune femme de 31 ans, diplômée en mécanique énergétique, a également empoché le Prix spécial féminin, d’une valeur de 1.000.000 Fcfa. Ce qui fait au total 3 millions de Fcfa obtenus au cours de cette compétition.

Par ailleurs entrepreneure, Agnès Virginie Tjahe qui porte le projet « EMKit » depuis 2019 s’est dite honorée par ses distinctions. «Aujourd’hui c’est un sentiment de satisfaction, d’untravail porté depuis 2019. Nous tombons, nous nous relevons. Merci à Orange de nous donner l’occasion de penser qu’on devrait rester debout, c’est tout une reconnaissance pour moi de représenter mon équipe et surtout de nous dire qu’il y a bien de l’avenir », a-t-elle déclaré.

Ambitieuse, Dr Agnès Tjahe rêve de voir des millions de Carte Sim Orange dans les Box « Emkit » pour contribuer à l’efficacité énergétique. « C’est mon rêve, je garde espoir que cela puisse être possible », s’encourage-t-elle. Comptant sur le fait qu’Orange Cameroun continue de tendre la main à tous les lauréats de cette compétition, elle est donc certaine que ce rêve pourra se réaliser.

La deuxième place de la compétition revient à Luther Olinga, promoteur de « Doigt Vert », un cabinet spécialisé dans la promotion et la vulgarisation de bonnes pratiques dans le domaine agro pastoral à travers une application, la réalisation d’exploitation clé en main et l’accompagnement des organismes ruraux. Grâce à ce prix, il remporte la modique somme d’un million de Fcfa. Parmi les 17 projets agricoles en liste pour le grand prix, il est le seul à avoir terminé dans le top 3. C’est donc, « une très grande satisfaction. Je suis très content et je remercie Orange Cameroun pour cette récompense », reconnait Luther Olinga.

La troisième place du concours au Cameroun a été attribuée à Patrick Ngounou, promoteur de la plateforme « Student’s Mag », une plateforme numérique dynamique dédiée à l’autonomisation des élèves et des étudiants africains. Grâce à cette position dans la compétition, il empoche la somme de 500.000 Fcfa.

Ces trois lauréats auront donc la lourde tâche de représenter le Cameroun dans la phase internationale. « C’est un honneur pour nous de voir notre drapeau se hisser à l’international. L’an dernier, nous étions dans le top 3, nous espérons pouvoir renouveler cette distinction cette année par l’un des lauréats que nous venons de consacrer », indique Alain Blaise Batongue, Directeur des affaires institutionnelles et réglementaires à Orange Cameroun.

Réactions

Alain Blaise Batongue, directeur des affaires institutionnelles et réglementaires à Orange Cameroun
« Les résultats admirables sont le fruit des activités de notre Orange digital Center »

J e voudrais dire aux lauréats que vous avez une lourde mission mais je sais que vous pouvez être à la hauteur parce que la participation des lauréats du Cameroun au prix international Poesam a toujours été de qualité. On est rarement revenu là sans avoir décroché au moins un seul prix à l’international. Les résultats admirables que nous percevons sont le fruit des activités de notre Orange digital Center (ODC) déployé pour soutenir la création d’emploi et accompagner nos startups innovantes. Parmi ces activités : les travaux et descente terrain de sensibilisation menés par les équipes ODC aux côtés des incubateurs externes et des partenaires universitaires durant la phase de candidature qui a permis d’enregistrer plus de 250 projets, ce qui traduit la détermination des jeunes entrepreneures camerounais à montrer de quoi ils sont capables.

Dr Tjahe Agnès Virginie, lauréate
« Utilisez ce dispositif c’est réduire ses factures d’électricité »

Nous avons conçu un Kit de monitoring, de consommation en énergie électrique. Un dispositif électrique taillé sur mesure pour notre contexte africain, qui permet de contrôler, de commander à distance par un simple SMS et ou par Internet, les consommations mais aussi l’alimentation en énergie électrique des ménages, pour réduire les factures des ménages, lutter contre la fraude, la sous-facturation et surtout contribuer à l’efficacité énergétique en Afrique…Notre outil est installé sur l’alimentation électrique de la maison et grâce à un sms vous pouvez commander l’allumage, l’extension des ampoules, l’alimentation des prises de votre maison. Aujourd’hui, les ménages qui utilisent déjà le dispositif ont une réduction moyenne de leur consommation de l’ordre de 14%. Donc utiliser ce dispositif c’est réduire ses factures d’électricité.

Martin Luther Olinga, promoteur de l’application doigt Vert
« On valorise les bonnes pratiques agricoles »

Doigt Vert est un centre de formation en ligne qui vulgarise les bonnes pratiques agricoles. On s’est rendu compte que le taux d’échec des entreprises agricoles étaient très élevés et nous avons compris qu’il fallait partir de la formation pour relever le niveau de l’entreprise avec un accompagnement non seulement sur le terrain, mais aussi à distance. Nous avons créé une application et nous avons mis en termes d’ingénierie l’approche par compétence ou après chaque culture, vous avez des compétences que vous pouvez accueillir au fur et à mesure que vous avancez dans l’application et vous avez des évaluations sommatives. Nous avons mis des vidéos illustratives qui vous permettent de voir comment on plante certaines cultures, et ça vous permet en un laps de temps de comprendre l’itinéraire technique d’une culture, et de pouvoir la réaliser sans assistance d’un ingé- nieur agronome une fois que vous avez pu assister à nos cours.