Adopté lors du dernier Conseil des ministres tenu le 31 août dernier, ce nouveau budget vise à matérialiser les axes prioritaires de la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguema.
Comme il est désormais de coutume, le chef de l’Etat gabonais, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé le 31 août 2024 au Palais présidentiel à Libreville, un nouveau Conseil des ministres. Après avoir revisité les événements décisifs du 30 août 2023, une journée historique qui a permis de préserver la nation gabonaise d’une nouvelle crise politique potentiellement dévastatrice, avec à la clé l’intervention décisive des Forces de défense et de sécurité, ayant conduit à l’arrivée des militaires au pouvoir, les membres du gouvernement ont examiné et adopté plusieurs projets de textes ayant trait à la vie et politico-économique du pays.
Et spécifiquement sur le plan économique, le conseil des ministres a validé la modification de la loi de finances 2024, avec un budget de l’Etat qui passe de 4.162 de milliards Fcfa tel qu’arrêté en fin d’année dernière, à 4.493,4 milliards de Fcfa désormais, soit une hausse de 331,4 milliards de Fcfa. Ce projet de loi de Finances rectificative 2024 vise ainsi à matérialiser les axes prioritaires de la vision président gabonais. Ses principaux objectifs concernent : le soutien à l’optimisation des recettes, à travers la mise en œuvre de mesures visant à accroitre la performance des services fiscaux et améliorer la collecte des recettes douanières ;la réduction du train de vie de l’État par la mise en œuvre des mesures concourant à stabiliser la masse salariale (prise en compte de la renonciation au traitement de président de la République par le président de la Transition, réduction de la solde et du traitement dévolue aux parlementaires ainsi que la suppression de certaines structures à l’instar de l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea) et du Haut-commissariat de la République) ; la lutte contre les sous-budgétisations des dépenses inéluctables, en lien avec la volonté du Président de la Transition de présenter un budget-vérité, améliorant ainsi la transparence et la qualité de nos prévisions ; et enfin la poursuite des chantiers notamment dans les secteurs de la Route, de l’Éducation, de la Santé, de l’Eau et de l’Énergie pour redonner la dignité aux Gabonais.
CADrAGe mACrOéCONOmIqUe eT BUDGéTAIre 2024
Pour atteindre cet objectif, le Gabon compte sur une production pétrolière qui devrait progresser de +3,4% à 11,4 millions de tonnes métriques en 2024 contre 11 millions de tonnes prévues initialement. Avec à côté une amélioration du prix du baril du pétrole gabonais de 9,7% à 79 USD en 2024 contre 72 USD le baril dans la loi de finances initiale. Le pays mise également sur la hausse de la production de manganèse qui devrait passer 2,2% à 10,3 millions de tonnes en 2024, ainsi que sur l’augmentation de la production de bois débité de 0,6% à 1,4 million de tonnes en 2024 comparativement aux prévisions initiales.
En somme, en termes de ressources, les recettes budgétaires nettes qui comprennent les recettes du budget général et celles des comptes spéciaux, sont évaluées à 2.862,2 milliards de Fcfa contre 2.729,7 de milliards Fcfa arrêtées dans la LFI 2024, soit une hausse de 132,5 milliards Fcfa. Les recettes affectées aux tiers, constituées des prélèvements au profit des collectivités locales (26 384 951 566 Fcfa), des organismes internationaux (16 486 039 329 Fcfa) et aux établissements publics (65 151 481 409 FCFA) s’établiraient à 108,0 milliards Fcfa contre 105,2 milliards Fcfa initialement, soit une augmentation de 2,7 milliards Fcfa. Les ressources de trésorerie et de financement se chiffreraient quant à elle à 1.523,3 milliards Fcfa dans le projet de loi de Finances rectificative 2024 contre 1.327,1 milliards Fcfa arrêtées dans le budget initial, soit un accroissement de 196,2 milliards Fcfa, imputable au recours à l’émission de titres publics.
