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NORD-OUEST/SUD-OUEST : Le bilan des quatre ans du Plan présidentiel de reconstruction

Selon le comité de pilotage, sur les 154 milliards de Fcfa budgétisés dès 2020, seuls 50 milliards de Fcfa ont été collectés à ce jour.

En visite dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest la semaine dernière, le président du Comité de pilotage du Plan présidentiel pour la reconstruction et le développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Pprd-NO/SO), Paul Tasong a procédé à l’évaluation des 4 ans de mise en œuvre de ce programme. Selon le président de cette instance, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, sur les 154 milliards de Fcfa budgétisés dès 2020, seuls 50 milliards de Fcfa ont été collectés à ce jour. Cette enveloppe collectée a permis la fourniture d’intrants agricoles aux agriculteurs, la construction d’écoles et la mise en place de systèmes d’approvisionnement en eau. 258 projets ont été ainsi réalisés, 38 sont en cours et 2 ont été suspendus.

En vue dans le cadre de la nouvelle phase, le soutien des grandes agro-industries implantées dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il s’agit notamment de la Cameroon Development Corporation (CDC), de Pamol Plantations Plc, et de l’Upper Nun Valley Development Authority (Unvda). Ces industries ont été durement frappées par l’instabilité sociopolitique et l’insécurité, conséquences du conflit séparatiste qui sévit dans les deux régions depuis 2017. La CDC, jadis l’un des plus gros exportateurs de bananes, a vu ses activités ralentir en raison des attaques des combattants séparatistes contre ses travailleurs. Il en est de même pour Pamol, spécialisé dans l’huile de palme, dont les investissements dans une huilerie moderne ont pris du retard à cause de la crise anglophone.

Mis en œuvre depuis 2020, le PprdNO/SO a subi une transformation à la faveur d’un arrêté du Premier ministre (PM) signé le 30 juillet 2024. Comme le précise l’arrêté, ce changement qui tient compte des réalités de la mise en œuvre sur le terrain et des défis, vise à rendre ce Plan plus efficace, plus participatif et d’assurer une exécution plus harmonieuse, concertée et équitable des projets retenus. Quatre grands changements majeurs sont à noter dans ce texte du PM, notamment la diversification des partenaires d’exécution, la mobilisation des ressources et la prise en compte du processus de décentralisation. Plus concrètement, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), jusqu’ici au cœur du système, n’est plus le seul partenaire d’exécution du Plan. Le gouvernement élargit ainsi les possibilités, au regard de l’intérêt affiché au cours des dernières années par d’autres entités nationales et internationales, des pays amis, ainsi que des opérateurs du secteur privé. Cet élargissement tient également compte du côté parfois complexe des actions à mener pour relever ces deux régions en crise. Ceci laisse entrevoir davantage de ressources et éventuellement, une accélération dans l’exécution des projets.

En rappel, le Pprd-NO/SO vise de manière concrète, la réhabilitation et l’amé- nagement des infrastructures de base, la revitalisation économique et la promotion de la cohésion sociale de ces deux régions anglophones. La mise en œuvre de ce plan sera appuyée par le Pnud. Il permettra aux zones du No-So de recouvrer une vigueur économique et sociale, déstructurée depuis près de 5 ans de guerre entre indépendantistes et armée national.

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