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BANQUE CENTRALE : La Beac table sur un excédent budgétaire de 300,9 milliards de Fcfa en 2024

C’est l’une des résolutions de sa session extraordinaire de son Conseil d’administration tenue le 23 juillet dernier à Libreville au Gabon.

réunis en session extraordinaire le 23 juillet 2024 à Libreville, les administrateurs de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) ont examiné et adopté le budget de l’institution pour l’exercice en cours. Les travaux ont été présidés par Mays Mouissi, ministre gabonais de l’Economie et des Participations par ailleurs, président dudit conseil. Étaient également présents, Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Banque centrale ainsi que les membres du gouvernement de la Beac et du secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), Marcel Ondele.

Au terme de ces assises, le budget de l’institut d’émissions sous régional pour l’exercice 2024 est arrêté en recettes à la somme de 576,8 milliards de Fcfa et en dépenses à la somme de 275,8 milliards de Fcfa d’après le communiqué signé par le président de son Conseil d’administration (PCA). Il en découle un excédent budgétaire prévisionnel de l’ordre de 300,9 milliards de Fcfa. Comparées aux prévisions de l’exercice écoulé, celles de 2024 sont nettement en hausse. En effet, l’année dernière, le budget prévisionnel de la Beac avait été arrêté à la somme de 394,1 milliards de Fcfa en recettes et de 251,7 milliards de Fcfa en dépenses, dégageant ainsi un excédent prévisionnel de 142,4 milliards de Fcfa. Les raisons de la hausse des prévisions budgétaires susmentionnées n’ont pas été déclinés. En 2023, la Beac a réalisé un bénéfice de 310 milliards Fcfa, en hausse de172% par rapport à 2022 et aux prévisions initialement définies par son Conseil d’administration. Un record inédit dans l’histoire de l’institution.

LES PErSPECTIvES mACroéCoNomIquES rASSurANTES

Cependant, cela pourrait traduire un regain de l’activité économique au niveau de la Cemac et à l’international, ainsi qu’une meilleure maîtrise par la Beac de la politique monétaire. Au plan international par exemple, l’environnement économique, monétaire et financier est caractérisé par la résilience de l’activité économique mondiale, avec une croissance qui devrait se stabiliser à 3,2 % en 2024 et 2025 comme en 2023, selon le FMI. A cela s’ajoute la baisse des tensions inflationnistes au niveau mondial, l’accélération des tensions géopolitiques et de la fragmentation géoéconomique, en lien avec la poursuite de la guerre en Ukraine et le conflit à Gaza, et le niveau encore élevé des taux directeurs appliqués par les grandes banques centrales pour lutter contre l’inflation, malgré la normalisation enclenchée par certaines d’entre elles.

Au plan sous régional, les perspectives macroéconomiques et financières font ressortir pour la Cemac, une croissance qui se situerait à 3,3 % en 2024, contre 2,3 % en 2023, suite à une bonne tenue des activités non pétrolières (3,8 % contre 3,0 % en 2023) et une hausse des activités pétrolières (1,0 % après -1,1 % en 2023). A cela s’ajoutent des tensions inflationnistes persistantes bien qu’en baisse autour de 3,9 % en moyenne annuelle à fin 2024, contre 5,6 % en 2023. Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Beac note également une situation des finances publiques en amélioration, avec un solde budgétaire, base engagements, dons officiels compris, passant d’un déficit de 0,2 % du PIB en 2023 à un excédent à 0,5 % un an plus tard, ainsi qu’une diminution de l’excédent du compte courant, dons compris de 4,2 % du PIB en 2023 à 3,6 % en 2024. En outre, il est à relever une augmentation de la masse monétaire de 13,5 % en 2024, contre 9,1 % en 2023, et une stabilisation des réserves de change à 7 285 milliards de Fcfa à fin 2024, correspondant à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 78,4 %, contre 74,8 % en décembre 2023, et à 4,79 en mois d’importations de biens et services, contre 4,82 en 2023.

En outre, le Conseil a approuvé les rapports des comités de rémunération ainsi que le rapport annuel 2023 de la Beac. Lors de la session ordinaire de la veille (22 juillet 2024), l’occasion a été donnée aux administrateurs de discuter des politiques économiques régionales, de passer en revue les performances financières récentes et d’aborder les défis économiques actuels auxquels la région est confrontée. En sa qualité de président du Conseil d’administration, le ministre Mays Mouissi a souligné l’importance de la coopération et de la coordination entre les États membres pour assurer une croissance économique durable et une stabilité financière dans la zone Cemac.

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