Selon un communiqué de la Bvmac, il a versé 10,9 milliards de Fcfa au titre du paiement des intérêts.
Fidèle à ses engagements, l’Etat gabonais émetteur de la valeur « EOG 6,250/0 NET 2022-2028 », a procédé le 1er novembre dernier, au remboursement de la première échéance de son emprunt obligataire de 2022. D’après le communiqué signé par Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), le pays a versé 10,9 milliards de Fcfa au titre du paiement d’intérêts dudit emprunt. Le coupon net à percevoir par obligation s’élève à 625 Fcfa, soit 0 Fcfa pour le principal et 625 Fcfa pour les intérêts. Les opérations d’encaissements ont démarré depuis le 2 novembre dernier auprès des guichets des sociétés de bourse.
En rappel, au cours de cette opération au cours de laquelle il cherchait à lever 150 milliards de Fcfa, le Gabon avait obtenu 175 milliards de Fcfa. Il a procédé le 26 janvier 2023, en vertu d’un accord exceptionnel de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), à la première cotation dudit l’emprunt obligataire dénommé EOG6,25% NET 2022-2028. L’intégralité des titres souscrits, soit 17,5 millions d’obligations, a été admise sur le compartiment « C-obligataire » de la cote permanente de la bourse sous-régionale. Les obligations susmentionnées, ont une maturité de 6 ans tandis que le mode de remboursement se fera à part égale sur cinq ans à partir du 2ème anniversaire de l’emprunt, apprend-t-on. En rappel, 96,4% de ce montant a été obtenu auprès des personnes morales contre 3,54% pour les personnes physiques de l’espace communautaire Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, Ndlr) et même au-delà. Au niveau de la Bvmac, ce pays occupe le premier rang d’émetteurs avec 463 milliards de Fcfa d’emprunts obligataires, soit 38,6% de l’encours de la dette obligataire au 25 août 2023.
Par cet acte, le Gabon réaffirme sa crédibilité auprès de ses créanciers. Au lendemain de sa prise du pouvoir, le président de la Transition avait, au cours d’un récent échange avec le patronat gabonais à Libreville, rassuré les investisseurs. Au delà de la mise en place du « Club de Libreville », une plateforme regroupant les créanciers de l’Etat dans l’optique de «concrétiser dans l’immédiat, le règlement de la dette intérieure », il y a aussi l’appel de manière « systématique » au système bancaire pour le financement des projets. D’après le porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri), « toutes les dispositions sont prises afin de garantir le respect des engagements de notre pays aussi bien sur le plan intérieur qu’extérieur », a-t-il rassuré. En retour, cette confiance des investisseurs s’est concrétisée par une sur souscription de 154,6 milliards de Fcfa, en hausse de 4,6 milliards de Fcfa par rapport aux 150 milliards de Fcfa recherchés lors de son emprunt obligataire 2023 « EOG 6,25% NET 2023-2028 », qui a enregistré un taux de 103,07%.
