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Le Gicam présente son livre blanc sur l’économie camerounaise

Ce document propose un état des lieux et un diagnostique de l’économie camerounaise vu par les chefs d’entreprises.

Intitulé « l’impératif industriel du Cameroun », le livre blanc de l’économie camerounaise édité par le groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), vient répondre à la problématique de développement du secteur privé. Présenté à la presse mardi 10 novembre au siège du patronat à Douala, ce document met en avant trois piliers pour refonder la politique économique du Cameroun : la promotion des pôles de compétitivité autour des piliers prioritaires ; la promotion d’un véritable patriotisme économique articulé, notamment autour des champions nationaux, de la valorisation des circuits courts et du “made in Cameroun” ; la construction d’une véritable souveraineté nationale dans les secteurs stratégiques, de manière notamment à capitaliser les enseignements tirés des crises majeures comme celle induite par la Covid-19.

Concernant le patriotisme, il se justifie en outre pour un Etat comme le Cameroun par le besoin de rattrapage industriel via la promotion et la protection de l’industrie locale. « Un tissu industriel encore embryonnaire est exposé à une rude concurrence y compris celle exercée par de la camelote et de la brocante chinoise et européenne… », relève le Gicam dans cet ouvrage. De nombreuses propositions y sont apportées pour stimuler l’économie camerounaise. Les suggestions portent sur divers plans dont l’économie, la fiscalité, le financement, l’emploi, entre autres. Le document propose également aux pouvoirs publics, un nouveau modèle économique axé sur certains piliers qui sont l’agro-business, le numérique et l’énergie afin de développer l’industrie locale.

Ce livre blanc s’inscrit dans une tradition de propositions du patronat, et d’un droit d’ingérence qui s’est déjà traduit par la publication des “100 propositions du Gicam” pour l’émergence du Cameroun en 2016, et de la proposition de reformes fiscales faites en 2018. Ce livre d’après le patronat camerounais, part du constat de la dégradation des fondamentaux économiques et recul du Cameroun dans plusieurs domaines où il a pourtant des potentialités et des atouts énormes. Ce contenu propose donc un état des lieux et un diagnostic de l’économie camerounaise sous le prisme des chefs d’entreprises. Il décline ensuite un modèle économique et aborde un certain nombre de questions transversales et sectorielles, dont l’épineuse question du dialogue secteur public-privé.

Le 9 novembre dernier, face au ministre du Travail et de la sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona et au ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III, le patronat camerounais a fait « le plaidoyer d’un dialogue fécond et efficace entre le gouvernement et le secteur privé ». En guise de réponse, Grégoire Owona a soutenu que « le dialogue existe entre les deux secteurs ». Il est juste question, selon lui, d’avancer et faire tout pour que ce dialogue soit plus productif.

En octobre dernier, le chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, avait alors remercié et a félicité le Gicam pour cette approche innovante et pour le caractère proactif de sa démarche. « Le Livre blanc vient donner une vue fraîche émanant des acteurs de terrain qui va être mise à profit pour éclairer les approches du Gouvernement dans l’accomplissement de ses missions régaliennes ». Le Premier Ministre a promis de revenir rapidement vers le patronat, après exploitation par ses services pour capitaliser au maximum cette contribution.

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