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CLIMAT DES AFFAIRES : Le Gecam dévoile les raisons de la baisse de performance des entreprises

Le principal mouvement patronal du Cameroun a fait le point le 18 septembre 2024 à Douala au cours d’une rencontre avec la presse baptisée « Rentrée économique du patronat ».

La baisse de la commande publique et le durcissement des conditions d’accès aux marchés publics en 2024, viennent s’ajouter à la longue liste des maux liés à l’environnement des affaires auxquels font face les opérateurs économiques camerounais.

Ces difficultés financières de l’Etat ainsi que les défis relatifs à l’environnement des affaires au Cameroun, contribuent selon le Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam), à réduire les performances des entreprises. « Les objectifs de croissances économiques du Cameroun sont en deçà des objectifs qu’il s’est fixé dans le Dsce et la SND30. D’un objectif de croissance de 5,5% sur la période 2010-2020 et de 6,6% sur la période 2021-2025, nous avons réalisé une croissance économique moyenne de 4% sur la période 2010- 2020 et de 3,8% sur la période 2021-2023, respectivement en deçà de 1,5 point et 2,8 points de ses objectifs »,rappelle le Célestin Tawamba, Président du Gecam.

Il s’exprimait ainsi lors de « la rentrée économique du patronat » organisée hier mercredi 18 septembre 2024 à Douala. Cet événement qui se tient pour la première fois au siège du Gecam, se veut être un moment d’échange entre la presse et le patronat pour poser un regard critique et constructif sur les évolutions et les enjeux de l’économie du Cameroun. Au rang des défis relatifs à l’environnement des affaires au Cameroun, le patronat cite: la fiscalité, bien que des efforts soient fournis pour améliorer le système fiscal, pour le Gecam beaucoup reste à faire. « Le défi majeur tant pour l’administration fiscale que le patronat est la réduction du secteur informel afin d’augmenter les recettes fiscales », fait savoir Célestin Tawamba.

Face à la presse, le président du Gecam indique comme autres défis majeurs : la parafiscalité, la politique d’incitation aux investissements, l’énergie, les infrastructures routières et transport, le numérique, la fuite des compétences vers le Canada, le foncier et les marchés publics. « Les investisseurs sont usés, découragés, manquent de boussole et d’énergie », fulmine Célestin Tawamba. Il relève par ailleurs que, dans le cadre des informations collectées par le Gecam auprès des entreprises pour des besoins statistiques, un adhérent opérant dans la grande distribution a confié avoir reçu au cours de l’année 2023, au total 335 missions de contrôle de diverses administrations publiques, notamment 87 des collectivités territoriales décentralisées, 64 du ministère de l’Industrie, 60 du ministère du Commerce, 38 du ministère de l’Energie, 13 de l’Agence nationale des Normes et de régulation (Anor), 11 de la direction générale des Impôts, 11 du ministère du Travail, pour ne citer que celles-là. « C’est insoutenable », s’exclame le président du Gecam.

Pour l’ensemble des administrateurs présents à cette rencontre économique avec la presse, l’Etat du Cameroun doit être plus attentif aux préoccupations du secteur privé. Ils espèrent d’ailleurs que la prochaine loi des finances soit axée sur la relance économique avec des points sur la pause fiscal, des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale qui n’impacteront pas les entreprises déjà fortement taxées et la refonte de la taxe foncière et sur l’immobilier.

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