Des Gabonais, et en particulier les hommes, pensent que le gouvernement à travers ces projets de textes, encourage la femme à la désobéissance dans le foyer et que l’autorité de l’homme sera désormais remise en cause dans les foyers. Pourquoi remettre en cause la notion de chef de famille dans le nouveau code civil en projet ? Le mariage, c’est la complémentarité entre deux personnes consentantes qui décident librement de s’unir pour fonder une famille et partager leurs vies respectives. Et non la consécration de la supériorité de l’un au détriment de l’autre. Le lien du mariage ne doit pas être assimilé à un lien de subordination de la femme, ni à une relation de déférence craintive exigeant une obéissance. La femme gabonaise aujourd’hui travaille, et de plus en plus, son rôle a évolué. Dans la réforme, la suppression du statut de chef de famille et du devoir d’obéissance de l’épouse qui en est le corollaire, pour introduire dans le Code civil une gestion conjointe de la famille par les époux, dans l’intérêt du ménage et des enfants, avec notamment le choix conjoint de la résidence familiale, et ce afin de garantir une véritable égalité et complémentarité entre les femmes et les hommes au sein du foyer.