C’est ce qui ressort de la 3ème session du comité de pilotage du projet de redressement économique et social inclusif du Lac Tchad (Resilac) tenue le 30 juin dernier à Yaoundé.
Le bilan du projet de redressement économique et Social Inclusif du Lac Tchad (Resilac) a été revisité par les membres du comité de pilotage, réunis dans le cadre de la 3ème session le 30 juin 2021 à Yaoundé. Il ressort de cette session présidée par Charles Assamba Ongodo, directeur général de la coopération et de l’intégration régionale, président de cette instance, qu’après 4 années de mise en oeuvre de ce projet, 614 jeunes ont été formés dans les secteurs agricoles, l’élevage, le petit commerce et la couture dans les localités de Dargala, Mindif, Koza et Mora.
Par ailleurs, 54 microprojets ont été financés, suivi des accompagnements en santé mentale et pratique de soins ainsi que des activités de cohésion. Des réalisations jugées satisfaisantes par les partenaires techniques et financiers. « Nous avons dépassé certains indicateurs que nous nous étions fixés comme objectifs à atteindre. Quand je prends le volet cohésion sociale comme principaux acquis, je peux parler du vivre ensemble que nous avons réussi avec les organisations à base communautaire, l’interconnexion entre les organisations des jeunes et le Conseil national de la jeunesse et avec la commune », a indiqué Patrice Bendounga, coordonnateur national du Resilac. Au moment où le projet entame sa dernière ligne droite, « il s’agit maintenant de s’approprier la mise en oeuvre effective au niveau des populations, des chefferies traditionnelles, pour un approfondissement et une réelle appropriation des mécanismes opérationnels de ce projet », a recommandé Charles Assamba Ongodo. Mis en oeuvre dans quatre pays du Bassin du Lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad), le projet Resilac est une initiative prise par un consortium de trois organisations internationales dont « Action contre la faim », « Care » et le « groupe URD » dans le but d’apporter une réponse adéquate aux besoins des populations les plus impactées par la crise sécuritaire, conjoncturelle et structurelle, ainsi qu’au changement climatique en cours dans la région de l’Extrême-Nord et le bassin du Lac Tchad en général. Fruit de la coopération entre ces pays, l’Union Européenne et l’Agence française de développement (AFD), ce projet a pour objectif de contribuer au redressement économique et au renforcement de la résilience et de la cohésion sociale des territoires du Bassin du Lac Tchad. Bien plus, il vise à renforcer le capital humain et la cohésion sociale dans les zones d’intervention à travers l’appui au développement territorial et un accompagnement psychosocial des victimes de Boko Haram. Toutes choses qui se font au travers de la création d’emplois sur des chantiers de réhabilitation d’infrastructures communautaires et le soutien au micro-entrepreneuriat agricole et l’apprentissage.
Les derniers piliers sur lesquels repose le Resilac sont l’amélioration de la gouvernance des communes et la protection de l’environnement.