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MONÉTIQUE : Deux nouveaux responsables installés au Gimac

Guy Noël Londongo et Nadjita Mbaïrebe Naïto ont pris fonction le 20 Septembre 2024, respectivement en qualité de directeur général adjoint et directeur de l’audit interne au cours d’une cérémonie présidée par le Secrétaire général de la Beac.

Les deux responsables nouvellement affectés au Groupement interbancaire et monétique de l’Afrique centrale (Gimac), ont été installés dans leurs fonctions à Yaoundé, le 20 septembre 2024. Guy Noël Londongo, directeur général adjoint (DGA) et Nadjita Mbaïrebe Naïto, directeur chargé de l’audit interne dans cette institution, ont pris service au cours d’une cérémonie officielle présidée par Miguel Engong’a, secrétaire général de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) en lieu et place d’Yvon Sana Bangui, le gouverneur empêché. Prenaient également part à ce rituel d’installation outre Valentin Mbozo’o, directeur général du Gimac, Blaise Eugène Nsom, directeur général du contrôle général (Dgcg), des membres du cabinet du gouverneur de la Beac, ainsi que le personnel du Gimac. Deux allocutions ont ponctué cette cérémonie. Pour le représentant du gouverneur de la Beac, cette affectation de ressources humaines qualifiées au Gimac est la matérialisation de la coopération étroite liant la banque centrale à cette structure créée en 2012. Au-delà de détenir 99% du capital social du Gimac, la Beac met à la disposition de cette dernière, certains de ses agents d’encadrement dans des domaines clés. Pour Valentin Mbozo’o, cette assistance a permis à la structure qu’il dirige de décloisonner les services de paiement dans la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), favorisant ainsi l’inclusion financière. Selon lui, la nomination de ces deux responsables par le gouverneur de la Beac le 27 août 2024, vient répondre aux besoins du Gimac en termes de main d’œuvre qualifiée.

LES attEntES du gimaC viS-à-viS dES nOuvEaux pROmuS

Aux nouveaux promus, il est attendu une implication totale au renforcement des capacités du Gimac. Cette implication se traduira par le renforcement de la gouvernance ainsi que le renforcement des contrôles et l’audit interne et davantage de visibilité et de dynamisme du Gimac qui est déjà dans le peloton de tête des sujets monétiques en Afrique et a déjà gagné plusieurs prix. Au regard du volume exponentiel de ses transactions, la structure a besoin de se maintenir et d’aller plus loin. Le nouveau directeur général adjoint du Gimac est conscient de l’immensité de la tâche : « Il est de notre devoir de ramener la sérénité dans cette institution très importante pour notre sous-région en matière d’inclusion financière. Ma mission c’est de travailler d’arrache-pied avec le directeur général afin de ramener la sérénité et surtout la collaboration dans cette institution », a-t-il indiqué. De son côté, Nadjita Mbaïrebe Naïto, directeur de l’audit interne au Gimac entend « s’appuyer sur les acquis, c’est-à-dire ce que le contrôle interne a fait jusque-là », dit-il. Les perspectives s’annoncent reluisantes selon lui : « Nous aurons plus de moyens que les contrôleurs internes pour faire des investigations assez vastes. Nous allons déployer des moyens humains et matériels nécessaires pour exécuter de la manière la plus efficace possible les missions qui nous sont confiées », poursuit-il.

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Valentin Mbozo’o, directeur général du Gimac
« Cela nous apportera plus de visibilité et de performances »

Dans cet échange, il analyse l’impact positif que pourrait avoir la nomination de ces nouveaux responsables dans le développement de cette institution.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis du personnel qui vient de vous être gracieusement affecté par le gouverneur de la beac ?

En ce temps d’exponentialisation de la volumétrie des transactions, nous attendons une implication totale au renforcement des capacités du Gimac. Cette implication se traduira par le renforcement de la gouvernance avec le fait et l’assistance du directeur général adjoint. A cela s’ajoute le renforcement des contrôles et l’audit interne. Entre le contrôle et l’audit interne, la frontière est infime. Cela nous apportera plus de visibilité et de performances, ainsi que du dynamisme du Gimac qui est déjà dans le peloton de tête des sujets monétiques en Afrique et qui a déjà gagné plusieurs prix, de pouvoir se maintenir et d’aller plus loin. Voilà ce que nous attendons de ces collaborateurs et nous voulons encore remercier la banque centrale pour cette assistance en expertise et en ressources.

En tant qu’ancien dans la boîte, quels conseils leur prodiguez-vous pour mener à bien leurs missions ?

Comme conseil, je leur dirais d’abord de considérer que le Gimac n’est pas la Beac. Le Gimac travaille en temps réel, ce qui n’est pas de manière globale, le cas avec la banque centrale. Le travail en temps réel est très contraignant. Le Gimac est une petite structure qui n’a pas trop de moyens. Donc, il faudrait être modeste dans les attentes en termes de confort ou moyens. Et, le Gimac est aussi un groupement de mobilité. Il faudrait être prêt à se mobiliser tout le temps pour faire l’Afrique centrale minimum et même au-delà du fait que nous adressons désormais le monde au Gimac. A titre d’illustration, j’ai cinq réunions et invitations avec des grandes organisations mondiales de notre domaine de qui nous apprenons beaucoup et qui nous apportent beaucoup. Je citerai par exemple l’Organisation sur la conformité des paiements, l’Organisation sur les transferts internationaux, etc. Il y a aussi des grands salons comme Africa Pay and Idea expo : c’est le quota des évolutions technologiques de toute l’année 2024 qui est exposé et il faut être mobile. Il faut également être endurant à la tâche car nous sommes H24 c’est-à- dire 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 par mobile, par laptops et par tous les moyens possibles nous bossons. Nous avons souvent discuté avec vous et vous connaissez les contraintes de l’exploitation du Gimac.

vous avez évoqué la modestie de vos installations. quels sont les perspectives en termes de logistique ?

Le Gimac n’est plus seulement Yaoundé et Douala. Il a une extension à Bastos que vous semblez ne pas connaitre. Elle est d’ailleurs, très avant-gardiste. Je ne trahis pas de secret, mais je pense que le président du comité de direction des instances du Gimac en la personne du gouverneur de la Beac et même le vice-président statutaire du Gimac entendent adresser cela. Mais, je voulais vous rappeler que c’est de vieilles marmites que se fait de la bonne nourriture. Et, les installations du Gimac ne reflètent pas son aura à l’échelle africaine parce que le directeur général que je suis, en arrivant dans cette institution a fermé les yeux sur toute fanfaronnade. Si vous visitez mon bureau au Gimac, vous verrez que les meubles que j’avais trouvés il y a une dizaine d’années sont toujours là. Je n’ai presque rien modifié parce que je ne suis pas un fanfaron. Mais par contre, si je vous emmène dans nos salles serveurs et de monitoring, vous allez être étonnés de la qualité du matériel et des capacités de traitement.

Nous avons des serveurs virtualisés qui font 120 serveurs sur une petite cour. D’ailleurs, si on vous dit que c’est là que sont traités les 106 participants actuels du Gimac (banques, mobile money, transfert d’argent, etc), vous n’y croirez pas. Donc, quand on parle de modestie des infrastructures, c’est en termes des locaux. Mais, si vous visitez votre extension de Bastos, vous verrez que nous sommes vraiment ambitieux. La hiérarchie entend mettre les moyens dans les années à venir pour nous donner une envergure en relation avec notre aura.

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