Ils ont pris part à un séminaire de formation organisé à leur intention du 11 au 15 mars 2024 à Libreville par leur instance faitière.
Deux thèmes principaux ont été au menu du séminaire organisé du 11 au 15 mars 2024 à Libreville par la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances et de réassurances (Fegasa) à l’intention des acteurs du secteur. Il s’agissait notamment de la comptabilité des opérations de réassurance et de coassurance, ainsi que le processus de confection et d’analyse des états Cima (Conférence inter africaine des marchés d’assurances, Ndlr) Iard (incendie, accident et risques divers) et vie. Cette opportunité a permis aux équipes de la comptabilité technique des différentes sociétés en activité dans le pays, de consolider leurs compétences dans ces domaines stratégiques, renforçant ainsi leur expertise dans la gestion financière et comptable.
En ouvrant les travaux Patricia Bouddhou Chavihot, la présidente de la Fegasa par ailleurs, directeur général de Sunu Assurances Iard Gabon, a précisé ses enjeux. « Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de la réingénierie des connaissances, le renforcement des capacités de nos collaborateurs afin de répondre au mieux aux besoins et compétences des entreprises », a-t-elle indiqué. Des changements majeurs sont donc attendus dans la gouvernance, la gestion et l’évaluation des techniques managériales dans le secteur de l’assurance. Un accent accru devra être mis sur une forte implication des collaborateurs dans les différentes exploitations. « Cette formation permettra aux participants de comprendre les principes de la réassurance et de la coassurance et d’appliquer les techniques comptables spécifiques à ces opérations. À l’issue de la formation, ils seront en mesure de réaliser un compte de réassurance et de la coassurance, d’appliquer les règles d’enregistrement comptable associées pour une cédante ou un cessionnaire, et d’évaluer et analyser les impacts dans les comptes sociaux », a indiqué le commissaire contrôleur en chef de la Cima, Odje Koffi Martial cité par la presse. En outre, la remise d’attestations de formation aux participants témoigne de l’engagement de la Fegasa envers le développement professionnel de ses collaborateurs, assurant ainsi son dévouement envers l’excellence opérationnelle et la conformité réglementaire.
Cette initiative intervient au lendemain de la prise de fonction du nouveau directeur national des assurances (DNA), Etienne Ramba, le 7 mars dernier. Au successeur d’Olivier Mebiame Assame, il a été demandé de « relever les défis à venir, en mettant en œuvre des stratégies audacieuses pour continuer à améliorer le secteur des assurances ». Son premier chantier sera sans doute l’assainissement du secteur des assurances au Gabon. Il est reproché à beaucoup de compagnies en activité, un « manque de professionnalisme ». A ce grief, s’ajoute la caducité des agréments de certaines, apprend-t-on des médias locaux. L’autre défi a trait à la célérité du paiement des sinistres. Il faudra s’attaquer à l’accumulation des stocks des sinistres matériels non gérés par les compagnies d’assurances locales. « Du constat qui a été fait, il ressort un manque de diligence dans le paiement des sinistres matériels automobiles qui sont les plus importants en termes de nombre. Raison pour laquelle, il est important que cet instrument innovant soit mis en place », relevait le gouvernement. Pourtant, la Convention d’indemnisation directe (CID) récemment signée par les opérateurs du secteur, ne s’applique qu’à tout dossier matériel dont le plafond n’excède pas 2 millions de Fcfa. « De l’analyse actuarielle qui a été faite pour ce type de sinistre, il a été démontré que les assurés attendent de nous (compagnies d’assurances), un maximum de 1,7 million de Fcfa lorsqu’il s’agit de recours entre sociétés pour les sinistres matériels automobiles », précisait alors Dr Andrew Crépin Gwodog, alors président de la Fegasa.
