C’était le 14 mars 2024 à Yaoundé lors de la cérémonie d’inauguration de son agence dédiée à l’agribusiness en présence des membres du gouvernement.

C’est à travers l’inauguration de sa première agence dédiée essentiellement au financement des projets agropastoraux le 14 mars 2024, que La Régionale Bank a décidé du lancement officiel de ses activités en tant que banque classique. Cette double cérémonie présidée par Louis Paul Motaze, ministre des Finances, a été auréolée par la présence d’une dizaine de membres du gouvernement, de directeurs généraux de sociétés et bien d’autres invités de marques. En effet, La Régionale Bank SA entend être dans le secteur agropastoral plus que ce qu’elle est dans le marché bancaire classique. Elle a développé des produits financiers adaptés aux besoins des acteurs des secteurs de l’élevage, de la pisciculture, de l’aquaculture, de la volaille, et l’agriculture. Il est question de mettre en place un écosystème des services financiers et non financiers de sorte que la banque soit le guichet unique agropastorale du Cameroun. « Notre économie repose principale ment sur l’agriculture. Et, il y’a un énorme gap entre notre économie et le système financier actuel. Raison pour laquelle, nous avons décidé de nous positionner comme banque agricole pour résoudre ce problème », a indiqué Rollin Charles Ombang Ekath, administrateur directeur général (ADG) de cet établissement de crédit à cette occasion.

LeS SoLutIoNS De CréDItS aux ProJetS aGroPaStoraux

Pour ce faire, elle met à la disposition des « agripreneurs », plusieurs packs en fonction de leurs catégories et besoins. Il s’agit notamment du pack « Agri Convertis » pour accompagner la reconversion des néo-retraités et des personnes en voie d’aller à la retraite à travers des projets agropastoraux. Le pack « Agri complémentaire » pour sa part, vise à booster la productivité et la rentabilité chez les exploitants agropastoraux qui ont déjà démarré, tandis que le pack « Agri youth » se focalise à accompagner la rentabilité et la compétitivité des entreprises portées par de jeunes entrepreneurs agropastoraux camerounais. Le pack « Agri élites » quant à lui, vise à accompagner les élites dans toutes les étapes de mise en œuvre de leurs projets agropastoraux alors qu’« Agri diaspora » accompagne les Camerounais vivant à l’extérieur à entreprendre en toute sérénité dans des projets agropastoraux durables et rentables dans leur pays. Les deux autres à savoir « Agri women » et « Agri Kawtal » visent respectivement à promouvoir l’entrepreneuriat des femmes dynamiques engagées dans le secteur agricole, tout en accompagnant les groupements de producteurs engagés dans le secteur agropastoral à accroître leur productivité.

Le SoutIeN Du GouverNemeNt

Des offres qui ont suscité les encouragements des pouvoirs publics à l’endroit du top management et du personnel de cette banque. « Ils ont réussi à ouvrir une agence dédiée aux projets agropastoraux. Nous l’avons tous dit aujourd’hui, que ce soit l’administrateur directeur général (ADG) de La Régionale Bank, le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) et moi même, que l’économie du Cameroun, et ce n’était qu’un rappel, est basé sur l’agriculture. Mais, il se fait qu’un problème principal se pose : celui du financement. C’est un secteur un peu particulier, et les banques commerciales rechignent à financer les projets agropastoraux. Lorsque nous voyons donc une initiative comme celle-ci, une banque qui fait œuvre de pionnier en s’engageant sur ce terrain-là, nous ne pouvons que l’encourager », s’est félicité le ministre des Finances.

Le DISPoSItIF D’INterveNtIoN De La réGIoNaLe BaNk

Le dispositif d’intervention de La Régionale Bank SA est décliné autour de 4 axes principaux que sont notamment le déploiement géographique, le mécanisme de financement, le positionnement sur les chaînes de valeurs, et la création d’une Unité dédiée. Le choix de Yaoundé comme point de départ du branding agropastoral, est selon la banque, essentiellement lié à sa volonté stratégique de rendre visible son positionnement comme banque agricole. La première agence agropastorale est située en plein cœur de la ville de Yaoundé juste en face de la chambre d’agriculture et d’élevage. « Par sa position et sa proximité avec le Top management, elle a le potentiel pour s’ériger très rapidement parmi les agences phares du réseau de La Régionale Bank », indique la structure. Toutefois, en se positionnant comme banque agricole, elle dit être bien consciente des risques particuliers inhérents à ce secteur, et elle entend les mitiger substantiellement pour en faire une démonstration de viabilité économique pertinente pour le pays. C’est dans cet esprit qu’elle compte se déployer de manière progressive et prudente. A ce jour, elle a reçu l’appui institutionnel des pouvoirs publics avec la signature le 20 Juin 2023 d’une convention de partenariat sur le financement agricole avec le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). Une convention existe également avec la Chambre d’agriculture (Capef) afin de toucher le maximum de personnes. Entretemps, La Régionale Bank n’est pas nouvelle dans ce marché. En effet, avec l’appui de certains partenaires elle participe dans de nombreux projets ayant pour encrage le financement agricole, à l’instar du PEA Jeune.

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Louis Paul Motaze, ministre des Finances
« Il y aura un accompagnement sérieux des promoteurs de projets agropastoraux »

D’abord, je tiens à féliciter les promoteurs de cette institution financière pour ce qu’ils font pour l’économie du Cameroun notamment en matière d’inclusion financière. Il n’y a pas longtemps, c’était un établissement de microfinance (EMF). Elle est devenue une banque avec tout ce que cela comporte. Ses dirigeants ont fait une ouverture à la bourse et, nous les voyons, nous les suivons de loin et les choses se passent plutôt bien. La deuxième chose, c’est qu’ils ont réussi à ouvrir une agence dédiée aux projets agropastoraux. Nous l’avons tous dit aujourd’hui, que ce soit l’administrateur directeur général (ADG) de La Régionale Bank, le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) et moi-même, que l’économie du Cameroun, et ce n’était qu’un rappel, est basé sur l’agriculture. Mais, il se fait qu’un problème principal se pose : celui du financement. Voyez-vous, c’est un secteur un peu particulier, et les banques commerciales rechignent à financer les projets agropastoraux. Lorsque nous voyons donc une initiative comme celle-ci, une banque qui s’engage, qui fait œuvre de pionnier en s’engageant sur ce terrain-là, nous ne pouvons que l’encourager. Mais, je ne vous cache pas, j’ai eu des entretiens avec l’ADG avant, pour m’assurer parce qu’en tant qu’autorité monétaire du pays, je suis assez exigeant sur la santé des banques. Je me suis assuré qu’en matière de recrutement des ressources humaines, il y aura un accompagnement sérieux des promoteurs de projets agropastoraux pour que pour que ce projet soit bien mené et qu’il y ait un retour sur investissement. C’est ça la banque ! Avec tous ces efforts, toute cette intelligence, et cette expertise que les équipes de La Régionale Bank, nous ne pouvons que les féliciter, les encourager et les rassurer que le gouvernement sera à leurs côtés.

Charles Rollin Ombang Ekath, Administrateur directeur général de La Régionale Bank
« Le financement de l’agriculture demande certaines spécificités »

Notre économie repose principalement sur l’agriculture. Et, il y’a un énorme gap entre notre économie et le système financier actuel. Raison pour laquelle, nous avons décidé de nous positionner comme banque agricole pour résoudre ce problème. Nous essayons de gérer les risques liés au financement agricole. Car nous sommes une banque. Nous n’avons pas vocation à faire de la philosophie, mais à octroyer des crédits. Nous venons d’ouvrir une agence qui est spécialisée dans le financement de l’agribusiness. C’est sur le plan de la stratégie opérationnelle parce que nous avons décidé de faire la banque classique (moi, pour être honnête, je suis un banquier classique), mais de l’autre côté, le financement de l’agriculture demande certaines spécificités qui sont liées directement à l’activité. Voilà pourquoi nous recrutons donc des ingénieurs que nous formons pour qu’ils soient des banquiers. Deuxièmement, nous faisons des produits adaptés à ce secteur. Nous avons des produits pour chaque cible (les élites, les femmes, les jeunes) de sorte qu’aujourd’hui, chaque Camerounais soit impliqué, puisse véritablement travailler et produire quelque chose. Voilà pourquoi, nous avons décidé de nous engager sur cette voie.