La digitalisation de l’économie gabonaise a connu des avancées considérables depuis l’arrivée au pouvoir du président Ali Bongo Ondimba. En matière d’infrastructures numériques 6000 km de fibre optique ont été posés au cours de ces dernières années et 1075 autres km sont en cours de déploiement à travers le pays, grâce à la mobilisation de nouveaux investissements (Banque Mondiale, AFD, etc.): projets Back Bone Nationale (BNG), Connectivité Africa Coast to Europe (ACE), Central African Backbone (CAB).
Ces projets ont pour objet la construction de réseaux de transport large bande en fibre optique dans le but de couvrir l’ensemble du territoire national et l’arrivée des réseaux au delà deux grandes villes (Libreville et Port Gentil) et leur diffusion dans l’arrière-pays. A titre d’exemple, le projet CAB 4 qui portait sur le déploiement de près de 2 000 km de fibre optique a permis l’interconnexion de 26 villes des provinces de l’Estuaire, du Moyen Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué- Lolo et du Haut-Ogooué à la capitale Libreville, avec des Data centers (Franceville et la Zone économique de Nkok).
Aujourd’hui, 99% du pays sont couverts en 2G, 73% en 3G et 35% en 4G. La population gabonaise a accès aux services mobile et internet avec des taux de pénétration élevés respectivement de 149% et 32%. De plus, le pays connait un niveau élevé des réseaux sociaux avec près de 750 000 comptes actifs. Les transactions commerciales connaissent une avancée fulgurante. 44% des Gabonais disposent d’un compte mobile money (airtel money, mobicash) et 54% d’entre eux effectuent des paiements en ligne (électricité, eau, abonnement télévision et internet,). Mais des marges importantes existent encore pour maximiser l’usage économique ou commercial de la fibre optique.
En matière de e-gouvernement, le Gabon a développé la digitalisation des services publics prioritaires : déclaration de l’impôt sur le revenu, création d’entreprises, soumission de la TVA, demande de visa, demande de passeports, gestion des fonctionnaires. Malgré ces avancées, plusieurs défis se posent encore dans le secteur numérique (connectivité et interopérabilité des administrations, vitesse de connexion, maturité numérique de l’économie).
