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1 652 milliards de Fcfa pour le budget d’investissement public en 2024

Ce chiffre est en hausse de 292,3 milliards de Fcfa par rapport à 2023 selon le projet de loi de Finances déposé à l’Assemblée nationale.

Le Budget d’investissement public (BIP) retrouve progressivement le niveau de plus de 30% prescrit dans le cadre du budget général il y a quelques années. Après avoir subi des amaigrissements en 2022 et 2023, ce chapitre budgétaire reprend du poil de la bête. Selon la loi de finances, l’Etat entend consacrer en 2024 la somme de 1652 milliards de Fcfa au BIP, contre 1359,3 milliards de Fcfa en 2023, soit une hausse de 292,3 milliards de Fcfa (32% du budget général).

Cette ligne directrice des investissements publics de l’année 2024 va être consacrée à la poursuite de la mise en service des grands projets de première génération et des autres projets en cours, la mise en œuvre des plans présidentiels de reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud- Ouest et de l’Extrême-Nord, et l’accélération de la décentralisation. Il s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’effort de consolidation budgétaire visant la réduction progressive du déficit budgétaire à moyen terme, malgré la forte dé- gradation enregistrée ces deux dernières années du fait de la pandémie du Covid-19.

Malgré la volonté du gouvernement de vouloir booster ce chapitre budgétaire, elle enregistre encore des faibles performances au niveau de l’exécution. Selon le Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public tenu le 5 octobre 2023, « au 30 septembre 2023, l’exécution physique des projets présente un taux de 40,77% contre 56,10% à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 15,33 points ». Et « le taux d’engagement financier n’est pas en reste. II est de 570,07 milliards de Fcfa en valeur absolue, soit 42,12% en valeur relative contre 54,41% à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 12,29 points. De même au niveau de la liquidation où elle est de 506,23 milliards en valeur absolue, soit 37,40% en valeur relative contre 53,23% au terme du mois de septembre de l’exercice 2022, soit une perte de 15,83 points », indique la note d’information de la cellule de communication du Minepat, dont LFA a obtenu copie. Le taux d’ordonnancement quant à lui est de 473,54 milliards de Fcfa en valeur absolue, soit 34,98% en valeur relative contre 49,86% à la même période de l’exercice 2022, soit une diminution de 14,88points.

Cette baisse est consécutive à de nombreuses difficultés qui continuent d’entraver la bonne exécution des projets du BIP. Il s’agit de la passation de certains marchés pluriannuels sur les crédits de paiement (CP), en lieu et place des autorisations d’engagement (AE) conformément aux dispositions réglementaires applicables, entraînant des difficultés dans la gestion budgétaire desdits marchés. L’on peut également citer : la signature de certains avenants avec une incidence financière au-delà du plafond prévu par les dispositions du Code des Marchés Publics ; le non-respect des plans de passation des marchés ; du faible engouement de certains prestataires à soumissionner à la commande publique dans les régions en proie à la crise sécuritaire ; les lenteurs dans l’exécution physique de certains projets à financement conjoint en raison de l’insuffisance de la dotation des FCP ; l’abandon de certains chantiers en raison du non-paiement des décomptes et des capacités insuffisantes des co-contractants de l’Administration ; la modification des spécifications techniques de certains produits commandés avec pour conséquence l’élaboration des avenants. Ajouté à cela, la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 ainsi que l’insécurité dans certaines régions.

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