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RAPPORT ECONOMIQUE : La dette publique du Gabon atteint 70,5% du PIB

Selon le Conseil d’administration du FMI, c’est la conséquence des importants déficits hors pétrole enregistrés en 2022-2023 et qui ont conduit à une accumulation rapide d’arriérés.

Dans son récent rapport rendu public le 30 mai dernier au terme des consultations de 2024 au titre de l’Article IV avec le Gabon, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a relevé les mauvaises performances de l’économie du pays. En effet, à la suite d’une série de perturbations logistiques, d’incertitudes politiques, et de prix élevés du carburant pour les entreprises, l’économie gabonaise a traversé une période de ralentissement en 2023. « Les déséquilibres budgétaires se sont considérablement aggravés : les importants déficits hors pétrole en 2022-2023 ont conduit à une accumulation rapide d’arriérés, ont porté la dette publique à environ 70,5% du PIB, au-dessus du plafond de la Cemac, et ont pesé sur l’accumulation des réserves », souligne le FMI.

Même en termes de perspectives, l’avenir économique du Gabon s’annonce également moins radieux. « Dans l’avenir, les perspectives seraient confrontées à des risques majeurs », relève à cet effet l’institution de Bretton Woods. Et pour cause, les prévisions de croissance à long terme du pays étant minées par les perspectives d’une diminution progressive de la richesse pétrolière dans un contexte où la diversification économique reste faible. « La croissance devrait donc ralentir à environ 2,5% à long terme, ce qui est insuffisant pour relancer le revenu par tête qui stagne depuis de longues décennies, et les excédents du compte courant devraient progressivement s’amenuiser. S’ils ne sont pas corrigés, les déséquilibres budgétaires créeront des risques de liquidité à court terme et des risques de viabilité de la dette à long terme, pouvant déstabiliser les perspectives macroéconomiques », avertit encore le FMI.

Mais tout n’est pas totalement sombre pour le Gabon qui devrait toutefois retrouver son niveau de croissance potentielle d’environ 3% cette année à la faveur de la dissipation des chocs. Toujours en termes de bons points, l’institution financière internationale salue le recul de l’inflation qui se situe désormais en dessous du plafond régional de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) de 3% et devrait rester en-dessous de cet objectif en l’absence de chocs additionnels. Dans la même veine, la position extérieure a également été soutenue par la dynamique des prix élevés du pétrole au cours des récentes années.

En somme, le FMI souligne que « les perspectives économiques du Gabon dépendront de la capacité des autorités à s’orienter vers un modèle de gouvernance plus transparent et inclusif, tout en corrigeant les déséquilibres budgétaires et en diversifiant l’économie pour stimuler la croissance et lutter contre la pauvreté ». D’où l’urgence de consolider le budget pour garantir la viabilité des finances publiques, tout en préservant la capacité à répondre aux importants besoins sociaux et de développement.

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