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De l’argent frais à taux d’intérêt réduit

Toute entreprise cotée en bourse, a la possibilité de lever des fonds à moyen et long terme à des coûts inférieurs à ceux des banques.

Selon les experts, la fonction première du marché financier dont la bourse n’est qu’un segment, « c’est de contribuer au financement à moyen ou à long terme des entreprises ». Malheureusement, le recours au marché boursier reste assez marginal au Cameroun et dans l’ensemble de la sous-région Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, Ndlr) comparativement à d’autres ensembles sous-régionaux tels que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) selon eux. Cela peut s’expliquer par un certain nombre de facteurs. La majorité des entreprises locales ignorait totalement les mécanismes boursiers. Or, il y a de réels avantages pour l’entreprise d’aller en bourse. « Une entreprise gagnerait à être cotée en bourse. Ça lui permet de lever les fonds à moyen et à long terme. Ce qui constitue un risque pour les banques. Malheureusement beaucoup d’entreprises ignorent ce qu’est qu’une bourse », explique une source au ministère des Finances.

Le premier avantage évident de la cotation d’une entreprise en bourse selon Jean Claude Ngbwa, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), c’est qu’elle lui permet « d’obtenir de l’argent frais assez rapidement (entre quatre à six mois), à un taux d’intérêt plus attractif que ceux pratiqués par les banques commerciales ». Sur le marché boursier, les financements s’obtiennent sous deux formes. Ça peut être via des actions ou des obligations. Les actions ici, renvoient aux montants que le prêteur investit dans la société emprunteuse, en échange d’une part du capital de ladite entreprise. Les obligations quant à elles, représentent des sommes que l’on prête au demandeur pour une durée limitée, en échange du versement d’un intérêt. Cette seconde option suppose que toute autre entreprise publique peut lever des fonds d’investissement sur le marché boursier, sans pour autant ouvrir son capital aux privés. Ce second modèle semble plaire au Port autonome de Kribi, qui entend explorer les opportunités qu’offre la Bvmac au cours d’une visite d’une délégation conduite par son directeur général, Patrice Melom au siège de la Bourse à Douala, le 23 octobre 2020. En effet, l’organisme portuaire n’a pas forcément vocation à ouvrir son capital au public, compte-tenu de son modèle institutionnel et la nature de ses missions. Un exemple qui devrait inspirer d’autres entreprises.

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