Une rencontre entre les différentes parties a été organisée la semaine dernière à Douala.
Le projet de bauxite Mini-Martap dans le septentrion, plus précisément dans la région de l’Adamaoua, est très promoteur pour l’économie camerounaise. Dans l’optique de susciter l’adhésion des opérateurs locaux, les responsables de Camalco, la société en charge du projet de bauxite Mini-Martap, ont rencontré mercredi 17 mars 2021, la communauté d’affaires de Douala. L’objectif de cette rencontre était de présenter les opportunités ouvertes aux entreprises camerounaises dans le cadre dudit projet.
En sa qualité de directeur général (Dg) de Camalco, Rick Smith a déclaré : « le projet de bauxite Minim-Martap sera le premier projet minier industriel au Cameroun et probablement le plus grand gisement de bauxite à la fois en termes de quantité et de qualité, en dehors de la Guinée ». Ce projet d’après le Dg de Camalco, dispose à ce jour d’une réserve évaluée à plus d’un milliard de tonnes de bauxite à haute teneur en aluminium de 51,1% et de très faibles contaminants, soit 2,3% de silice testée et approuvée par des laboratoires indépendants en Afrique du Sud, conformément au code Jorc. Ce Code, apprend-on, fournit un système obligatoire pour la classification des résultats d’exploration minérale, des ressources minérales et des réserves de minerai selon les niveaux de confiance dans les connaissances géologiques, et les considérations techniques et économiques dans les rapports publics.
L’année dernière, lors d’une descente sur le terrain, après le lancement, en septembre 2018 de la dernière phase de recherche, en vue de l’exploitation des gisements de bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal, Camalco, filiale camerounaise de Canyon Resources, avait identifié 65 plateaux bauxitiques supplémentaires. Ce qui porte le nombre total de plateaux contenant de la bauxite à 79. A partir de l’analyse réalisée sur 16 des 79 plateaux identifiés, cela a permis de montrer que le potentiel du gisement de bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal est d’environ 892 millions de tonnes, dont 250 millions de tonnes à « très haute teneur ». En outre, ces données frôlent le milliard aujourd’hui d’après Rick Smith.
James Durrant, chef du projet d’exploration de la bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal chez Canyon Resources, avait indiqué l’année dernière que l’analyse des 63 plateaux restants devrait porter le potentiel du gisement à environ 2 milliards de tonnes de bauxite. Ce qui en ferait « probablement le plus grand gisement du monde, en quantité et qualité ».
D’après le DG de Camalco, le projet Minim-Martap va mobiliser d’énormes investissements, soit plus de 1,4 milliard de dollars US dans les domaines du transport ferroviaire, des services logistiques, des activités portuaires, de la construction routière, des hydrocarbures, des télécommunications, de l’équipement lourd, des cimenteries, des aciéries et des constructeurs. D’où la nécessité d’un contenu local, c’est-à-dire d’identifier les biens et services pouvant être fournis par des entreprises camerounaises seules ou en partenariat avec d’autres entreprises internationales. C’est donc au regard de tout ceci que la société Camalco veut impliquer la communauté des affaires camerounaises dans ledit projet.
En perspectives, Camalco prévoit de commencer par produire cinq millions de tonnes par an en exportant via le port de Douala, mais également d’augmenter la production à 12 millions de tonnes par an d’ici quelques années, en exportant via les ports de Douala et de Kribi. Cette société envisage également d’installer une raffinerie au Cameroun pour le traitement local de la bauxite afin de pouvoir approvisionner des entreprises comme Alucam en aluminium.
