C’est le constat fait par le Dg d’EDC au cours de la visite d’évaluation des travaux effectuée le 16 mars 2021 sur le site du chantier.
Malgré la pandémie de la Covid-19, les travaux de construction de l’usine de pied du barrage de Lom Pangar avancent sereinement. C’est du moins le constat fait le Directeur général (Dg) d’EDC, Théodore Nsangou, au cours d’une visite d’évaluation des travaux effectuée sur le site du chantier le 16 mars 2021. Selon le Dg, l’usine se construit et le niveau d’exécution des travaux se situe actuellement à 45%. Dans l’ensemble, « les travaux de génie civil effectués ces trois derniers mois sont assez impressionnants. Une intense activité de ferraillage s’y déroule, ainsi que le bétonnage de masse de première phase où seront installés les équipements électromécaniques », a indiqué Théodore Nsangou. « Et vous constatez avec moi qu’on a déjà bétonné la conduite forcée numéro une et dans deux semaines, on va attaquer les conduites forcées deux, trois et quatre et en même temps on bétonne les murs de soutènement », a –t-il ajouté. S’agissant du chronogramme des travaux, le Dg rassure qu’il sera respecté. « La fin des travaux de construction de l’usine de pied est prévue entre fin décembre 2021 et fin mars 2022. Je suis en train de tout faire pour tenir ce calendrier malgré la pandémie du Covid. En fait, je serai dans ce chantier tous les deux mois pour contrôler l’avancement des travaux », a précisé encore le Dg.
Pas d’inquiétude également en ce qui concerne la ligne de transport. L’entreprise en charge des travaux a indiqué qu’elle sera livrée entre novembre et décembre 2021. « De ce côté-là, il y a moins de souci que sur l’usine. Notre objectif est qu’au moment où l’usine arrive entre fin décembre 2021 et fin mars 2022, que la ligne de transport soit déjà terminée », a souhaité Théodore Nsangou.
Selon les responsables du ministère de l’Eau et de l’Energie, l’injection des premiers mégawatts de l’usine de pied dans le réseau électrique national, elle-même tributaire de la finalisation des travaux de construction de la ligne de transport d’énergie, coïncidera avec l’interconnexion du Réseau interconnecté Est (RIE) au Réseau interconnecté Sud (RIS), grâce à la construction de la ligne haute tension de 225 KV entre Yaoundé, la capitale camerounaise, et Abong-Mbang, à l’Est du pays. Après la mise en service de cette première turbine, les trois autres suivront progressivement, de manière à atteindre les 30 MW attendus de cette centrale hydroélectrique. Financée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) à hauteur de 39 milliards de Fcfa, l’usine de pied va produire de l’énergie d’une puissance de 30 MW. Celle-ci sera transportée par une ligne haute tension d’une longueur d’environ 105 km. Elle reliera l’usine de production au réseau de l’Est via la ville de Bertoua. Par la suite, des extensions de réseaux et des électrifications nouvelles rendront possible la desserte de près de 150 localités rurales et le raccordement de plus de 10.000 ménages dans la région. Il convient de rappeler que l’usine de pied est une composante du barrage de Lom Pangar qui est entrée à sa phase opérationnelle depuis 3 ans. Ce gigantesque barrage qui produit 6 milliards de m3, permet d’envisager aujourd’hui une véritable révolution économique.
