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Ces variants de la Covid-19 qui font resurgir la peur

La pandémie liée à la Covid-19 n’est pas prête de s’arrêter dans le monde. Après un léger ralentissement en fin d’année dernière, la maladie connait une recrudescence depuis début 2021. Le nombre de morts et de cas de personnes infectées est reparti à la hausse sur la planète, notamment en Europe, aux Etats Unis, en Amérique latine et même en Afrique où les infections ont augmenté de 50% entre le 29 décembre 2020 et le 25 janvier 2021. Au Brésil, la situation s’avère catastrophique puisque l’on a enregistré en mi mars, une moyenne de 1573 décès par jour. Conséquence, plusieurs pays ont entrepris contre leur gré de reconfiner une partie de leurs populations. D’autre dont l’Allemagne et l’Italie, ont décidé de prolonger les mesures de restriction pour stopper la progression du virus. A côté, de nombreuses opérations de vaccination ont été lancées parfois dans la controverse, au sein de plusieurs Etats, y compris sur le continent africain. Un autre débat appelant à la levée des brevets sur les vaccins contre la Covid-19 réclamé au départ par l’Afrique du Sud et l’Inde, suivi plus tard par une centaine d’autres de pays dont les Etats-Unis, est désormais en cours et divise le monde.

C’est qu’en fait, de l’avis de nombreux scientifiques, les nouveaux variants de la Covid-19 seraient à l’origine du retour en puissance de la pandémie. Parmi eux, un variant anglais du virus non seulement plus contagieux, mais aussi 64 % plus mortel que le coronavirus classique. L’information a été révélée dans une étude britannique publiée le 10 mars 2021 dans la revue britannique BMJ. « Pour 1 000 cas détectés, le variant anglais provoque 4,1 morts, contre 2,5 pour le coronavirus classique », ont indiqué les chercheurs des universités d’Exeter et de Bristol, auteurs de cette étude. De manière concrète, ils se sont basés sur les données de 110.000 personnes testées positives entre octobre 2020 et janvier 2021. Une moitié ayant été infectée par le coronavirus classique et l’autre par le variant anglais (appelé VOC 202012 /01). Et au bout de 28 jours de suivi, les chercheurs ont comparé la mortalité dans l’un et l’autre des deux groupes, donnant ainsi 141 décès pour le premier contre 227 pour le second. En prenant en compte certains facteurs comme l’âge, le sexe ou l’origine ethnique, ils ont alors estimé que le variant anglais était 64 % plus mortel. Celui-ci est déjà présent en Afrique et a été trouvé en Gambie et au Nigeria. Toutefois, de nombreuses études ont montré que les vaccins restaient efficaces contre le variant anglais.

En somme, on dénombre pratiquement une dizaine de variants du coronavirus. Mais ils sont trois, notamment les variants anglais, sud-africains et brésiliens, à être considérés comme des « variants préoccupants », selon la dénomination officielle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils circulent respectivement dans 125, 75 et 41 pays, selon le dernier point effectué fin mars 2021 par l’instance onusienne. Leur transmissibilité ou leur virulence accrues aggravent la pandémie et la rendent plus difficile à contrôler. D’ailleurs, les variants sud-africain et brésilien portent une autre mutation dénommée « E484K », qui est suspectée d’amoindrir l’immunité acquise. Pour les scientifiques, l’apparition de variants est donc tout sauf une surprise.

Même si elle est encore moins frappée, l’Afrique reste dans le viseur des instigateurs de la Covid-19 qui espèrent toujours voir la pandémie causer une catastrophe sur le continent. Il est donc plus que temps de redoubler de vigilance pour éviter de contracter le virus. Et comme l’a indiqué Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS, « Nous devons tenir bon et renforcer les mesures que nous savons si efficaces, à savoir le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique. Un nombre incalculable de vies en dépend. »

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