Prévue pour le 5 août 2021, elle vise à accroître le nombre d’adhérents, sensibiliser le grand public sur ses missions ainsi que la désignation de nouveaux dirigeants.
Inaugurée le 9 février 2021 par le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), Start up Nkap, structure spécialisée dans le financement participatif encore appelé « crowdfunding », tient sa toute première assemblée générale constitutive, le 5 août prochain dans ses locaux sis au quartier Bastos à Yaoundé. Des invitations adressées par le top management de la structure aux personnes triées sur le volet, il se dégage les véritables enjeux des travaux. L’entreprise entend ainsi vulgariser sa mission et sa vision, attirer des nouveaux membres, et mettre sur pied un véritable conseil d’administration.
Depuis sa mise en place en début d’année, Startup Nkap Innovative Microfinance (SIM) entend trouver des solutions à l’épineux problème de l’accès aux financements des porteurs de projets de Petites et moyennes entreprises (PME) au Cameroun. Son patron Gilbert Ewehmeh, la définit comme une société de financement et d’investissement conçue pour attirer les investisseurs providentiels, ainsi que ceux en capital-risque, sans oublier les investissements en action, crowdfunding et des services financiers divers pour un financement inclusif des PME avec un accent sur l’industrialisation. « Notre rôle est de mettre en relation, de mobiliser des financements et de canaliser les ressources des différents secteurs en vue d’investir dans les PME et les startups de notre portefeuille », explique-t-il. « Plus de 70% de PME au Cameroun ont besoin de nkap, c’est-à-dire de financement », a-t-il indiqué. Priorité sera accordée aux projets relatifs à l’agro-industrie, les technologies de l’information et de la communication (TIC), et bien d’autres.
SUSCITER LA CONFIANCE
Déjà implantée au Rwanda, elle entend s’étendre sur d’autres pays africains, pour au final, être représentée sur toute l’étendue du continent. Seulement, pour être davantage crédible, la structure devrait selon certains avis recueillis, se doter des dirigeants « sérieux » et « compétents » à même de susciter la confiance des PME et d’autres cibles. Cela semble être la condition « sine qua none » pour lui permettre de concrétiser une des recommandations phares issues de la cinquième édition des journées nationales de la PME organisée en décembre 2019. Au cours de ces assises, invite avait été lancée aux opérateurs financiers de se pencher sur le financement des PME et des startups par des solutions innovantes. « Le gouvernement, dans son rôle de médiation, oeuvre inlassablement à la mise en place d’une relation de confiance entre lesdites institutions et les promoteurs des PME, et au renforcement de synergies d’actions entre toutes les parties prenantes de l’écosystème entrepreneurial national », a martelé Achille Bassilekin III, ministre chargé des PME. Il encourage également le recours aux modes de financements alternatifs, publics ou privés, nationaux ou issus de la coopération internationale. Cependant, « la promotion des initiatives d’octrois ou de mises à disposition d’établissements financiers, de lignes de crédit destinées au financement des PME, constitue un axe privilégié de l’action du gouvernement », a-t-il rappelé.
LES ATTENTES DES PORTEURS DE PROJETS
La structure qui ne dispose pas de capital social et sollicite de la Banque européenne d’investissement (BEI), un fonds de garantie, s’installe dans un environnement caractérisé par le déficit de financement des porteurs de projets des micro-projets, et des PME. Elle doit par conséquent, profiter de l’hésitation de certaines institutions financières notamment les banques classiques pourtant en situation de surliquidités pour se frayer un chemin. Les attentes des porteurs de projets vis-à-vis de la nouvelle structure, ont trait entre l’amélioration de leur image de marque, la recherche de potentiels investisseurs et des financements, afin de leur permettre de développer leurs entreprises et d’accroître la commercialisation de leurs produits non seulement au Cameroun, dans la sous-région Cemac, mais également au-delà.