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Hausse des prix du carburant : La charrue avant les bœufs

Face aux nombreuses interrogations suscitées au sein de la population quant aux conséquences néfastes de la récente hausse des prix du carburant au Cameroun (110 Fcfa de plus pour le litre de super et 108 Fcfa pour le gasoil), le gouvernement a dû monter au créneau le 6 février dernier dans le cadre d’une importante sortie médiatique, afin d’apporter les éclairages nécessaires sur cet ajustement des prix.

Au cours de cette communication gouvernementale, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, par ailleurs porte-parole du Gouvernement, était accompagné de cinq autres collègue dont le ministre des Finances Louis Paul Motaze, le ministre de l’Eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba, le ministre des Transports Jean-Ernest Massena Ngalle Bibehe et enfin le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona.

S’il est vrai que les membres du gouvernement se sont longuement appesantis sur les raisons de cette hausse des prix, née de la réduction de la subvention allouée chaque année par l’Etat à ces produits, dans un contexte international marqué par de nombreuses tensions inflationnistes, l’attention des hommes et femmes de médias était surtout portée sur les mesures prises par les autorités pour accompagner cet ajustement, notamment en termes de maitrise de l’inflation et surtout de maintient du pouvoir d’achat des populations.A ce niveau, la seule certitude pour l’instant réside au niveau de la revalorisation de 5%des salaires des agents publics annoncée.

Selon le ministre des Finances, elle devrait être effective à partir de la fin de ce mois de février. « Tous les calculs sont fait à notre niveau et nous sommes prêts dès ce mois de février », a rassuré Louis Paul Motazé qui n’a toutefois pas manqué de repréciser que le pays est crise. Pour le reste, on peut dire que la presse est restée sur sa soif, puisque les points d’ombre sur l’éventuel hausse du prix du transport (urbain, périurbain et interurbain),l’une des conséquences directe de l’augmentation des prix du carburant, n’a pas été levé. Le gouvernement dit encore vouloir mener des concertations avec les différents acteurs pour parvenir à un consensus. Sauf qu’en attendant que cela se fasse, ce sont les populations qui trinquent. Certains transporteurs ayant pris sur eux d’augmenter de manière officieuse et à leur guise les coûts du taxi par exemple. Une sorte de charrue mise avant les bœufs.

De même, le gouvernement a été évasif sur le début du dialogue avec le secteur privé sur l’application de la mesure liée à l’éventuelle hausse le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).Néanmoins, les autorités du pays ont tenu à rassurer le grand public que ce réajustement des prix à la pompe présente de grands avantages. Dans un premier temps, ces mesures permettront de garantir au marché national un approvisionnement stable en produits pétroliers, afin de mettre un terme aux pénuries. A côté, « les économies substantielles réalisées grâce à la diminution, voire la suppression à terme des subventions sur les produits pétroliers, pourront être réorientées vers les secteurs porteurs et ayant un impact sur la vie des Camerounais », informe encore le Mincom.

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