Au terme de la rencontre du 9 septembre 2021 avec les autorités, leurs bailleurs se sont engagés au respect scrupuleux des prix homologués ainsi que le paiement mensuel du loyer et non plus sur un an comme auparavant.
Les bailleurs et les étudiants des huit universités d’Etat du Cameroun doivent respecter de manière scrupuleuse, les textes homologuant les prix maxima par catégorie des loyers universitaires en attendant leur éventuelle actualisation. C’est l’une des principale résolutions issues de la concertation du 9 septembre 2021 à Yaoundé, laquelle a réuni à l’initiative du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), les représentants des ministères de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), les bailleurs et les responsables de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec). Une rencontre qui revêt un enjeu capital à la veille de la rentrée académique. Période à laquelle bon nombre d’étudiants sont à la quête d’un nouveau logement et/ou du renouvellement de l’ancien bail. Quel qu’en soit le cas, il fallait débourser un montant correspondant à l’équivalent de 10 mois de loyer plus éventuellement une caution de 2 mois voire plus, remboursable ou non en fonction des cas et du type de logement. Une situation pas du tout évidente au regard du contexte économique du moment. Fort heureusement, le paiement annuel du loyer comme exigé autrefois, relève désormais du passé. Car, à l’avenir, il sera mensuel. Mais, avant, un contrat de bail dûment signé par le bailleur et l’étudiant doit être préalablement établi. Il va s’accompagner du versement par ce dernier d’une caution représentant l’équivalent de 2 mois de loyer.
En effet, pour répondre à la problématique du coût du logement universitaire, une des revendications des étudiants lors de la grève d’avril et de mai 2005, un arrêté conjoint portant réglementation du loyer des logements des universités d’Etat du Cameroun avait été signé par les ministres de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), du Commerce (Mincommerce) et de l’Enseignement supérieur (Minesup). Les prix des chambres devraient en fonction des critères d’accessibilité, d’habitabilité, la salubrité, la sécurité et le confort être dans la fourchette de 4.500 à 23.000 Fcfa. Ceux présentés par la Brigade spéciale des loyers et de logements varient de 7.000 à 25.000 Fcfa. Ce qui n’était pas du goût des bailleurs qui ont tenu à le faire savoir dans un communiqué publié le 13 septembre 2008, même s’ils ont accepté de respecter les prix homologués. Cependant, la pratique était contraire aux engagements pris sur le papier. Face à la hausse de la demande en logement, des bailleurs ont procédé de manière unilatérale, à l’augmentation des loyers au grand dam des étudiants. Toute chose qui a contribué à créer un climat de tension entre les deux parties. Raison pour laquelle, la rencontre du 9 septembre dernier, a également acté la relance des activités de la Brigade spéciale des loyers et logements.
En outre, face à la multiplication des nouvelles résidences universitaires dont les loyers sont largement au-dessus des prix homologués, les différentes parties ont souligné l’impérieuse nécessité de leur identification ajoutée aux mesures devant les contraindre au respect des prix en vigueur. Les bailleurs, pour leur part, sollicitent également l’appui des pouvoirs publics et de l’Addec pour lutter contre la sous-location, pratique actuellement en cours dans les mini-cités universitaires. A cela s’ajoute la présence des non étudiants dans ces enceintes. Toute chose qui met en péril la sécurité des cops qui se réjouissent des résolutions prises en leur faveur. Cela augure certainement une bonne rentrée académique 2021/2022.