La seule solution qui nous reste est un fédéralisme très fort, proche de la confédération, comme prix à payer pour retrouver la paix. On ne peut pas faire autrement ! Voilà mes conclusions qui relèvent de la simple analyse des faits. Et ces faits confortent mes mises en garde d’il y a 5 ans, quand j’expliquais aux Camerounais que la décentralisation qui était une bonne solution dans les années 2000 était désormais obsolète, et qu’il fallait immédiatement aller dans un fédéralisme mieux contrôlé par le gouvernement. Une fois de plus, ce n’est pas moi qui fabrique le fédéralisme au Cameroun ! Je ne fais qu’annoncer ce qui va se passer, afin d’anticiper et de prendre de bonnes mesures à temps.
Tag: crise anglophone
Sébastien Nadot, député et membre de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée Nationale française sur le rôle de la France sur la crise anglophone, In Mutations.
Si la France avait voulu mettre à l’agenda du Conseil de sécurité le conflit anglophone, elle l’aurait fait en juillet 2020. Elle n’a pas jugé opportun de le faire et a raté une première occasion de se montrer sous son meilleur jour. Le pouvoir exécutif français et sa diplomatie semblent avoir oublié que la première phrase de notre Constitution est la suivante: le peuple français proclame solennellement son attachement aux droits de l’homme. Le pouvoir français est figé, comme prisonnier de ses conservatismes pour être à l’initiative concernant le Cameroun anglophone. Le passé colonial de la France et les dégâts français au Cameroun dans cet épisode lourd de notre histoire commune ne facilitent pas une action pleine et entière. Aussi,